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Tournoi Future 2005 : Tsonga repart du bon pied

Tout au bout d’une saison 2005 gâchée par les blessures, le Français Jo-Wilfried Tsonga voit le bout du tunnel après sa victoire acquise au Tournoi Future de Saint-Dizier, hier. Vainqueur en finale de l’Allemand Thorsten Popp 6-0, 7-6 (8), le jeune Français de 20 ans peut désormais repartir à l’assaut des sommets mondiaux.

Les victoires les plus jouissives ne sont pas forcément les plus prestigieuses. Jo- Wilfried Tsonga pourrait le certifier, lui qui a remporté, hier, à l’Espace Suzanne-Lenglen du COSD/TCB, la 11ème édition du Tournoi Future de Saint-Dizier, une catégorie “satellite” de tournoi (15 000 dollars) qu’il ne pen- sait plus devoir côtoyer jusqu’à la fin de sa jeune carrière. Pensez-donc. En début d’année, le Rennais, désormais sociétaire du TC Paris, affichait fièrement son meilleur classement ATP (131ème), épinglant à son tableau de chasse des proies aussi célèbres que l’Espagnol Carlos Moya ou encore le Croate Mario Ancic. Cette saison 2005 devait être celle de “l’explosion” pour le vice-Champion du Monde juniors, parti pour fran- chir très rapidement la barre des cent premiers mondiaux et rejoindre ses compagnons de chambrée, les Richard Gasquet et autres Gaël Monfils, à qui on lui prêtait un destin similaire.

Seulement voilà, la belle mécanique en a décidé autrement. Une hernie discale l’a, tout d’abord, empêché de jouer durant les trois premiers mois de l’année. Par bonheur, cette blessure, hautement sensible, s’est plutôt bien soignée, lui permettant de jouer une bonne partie de la saison sur terre battue, conclue par une sèche défaite au 1er tour de Roland-Garros, face à l’Américain Andy Roddick (6-3, 6-2, 6-4). Mais d’autres ennuis l’attendaient au détour du court. Craquelant de partout, le corps de Tsonga l’empêchait de jouer durant tout l’été, et même un peu plus. Une tentative de reprise au Future de Mulhouse, début septembre, s’avérait infructueuse.

Une finale en deux temps

Si bien qu’en fait, c’est précisément à Saint-Dizier que “Jo” a effectué son tournoi de reprise, cette semaine. Autant dire que dans de telles conditions, son seul et unique objectif, à la base, était de disputer le maximum de matches, afin de renouer peu à peu avec le rythme de la compétition. Porté par une soif de jouer évidente, Tsonga aura eu vite fait de recouvrer ses sensations, passant une vitesse supérieure à chacun de ses cinq matches victorieux (le Français Antoine Tassart, l’Autrichien Max Raditschnigg, le Suisse Roman Valent, le Roumain Florin Mergea et donc l’Allemand Thorsten Popp) jusqu’à redevenir presqu’entièrement lui-même au cours de la finale, hier.

Une finale qui s’est déroulée en deux temps. Durant le premier set, on eut peur de battre des records de rapidité. Crispé par l’enjeu, gêné par une légère douleur à l’aine. Popp était inexistant. Ne passant «aucune première balle», il se fit breaker par trois fois, au cours de ce set, par un Tsonga pour sa part aérien, qui alignait les aces et les coups droits gagnants avec une décontraction relativement dé- concertante. Verdict : un “6-0” cinglant et surtout rarissime sur une telle surface, où les serveurs font généralement la loi.

En bon “sosie” de Mohamed Ali, Jo-Wilfried, à ce moment du match, “piquait comme une abeille, volait comme un papillon”. Mais Thorsten Popp, on le sait, est un diesel. Encouragé par un public désireux de voir le spectacle se pro- longer, il remettait les choses au point dès le début du deuxième set, effectuant la course en tête. Affûtant ses retours, aiguisant ses passings, le jeune Germanique (21 ans), porté par son inoxydable détermination, poussait son opposant dans les cordes. Ce dernier encaissait sans broncher et répliquait coups pour coups. A sens unique jusque là, la finale virait alors au superbe.

Tie-break haletant

Tsonga ratait le coche une première fois à 4-4, ratant de pas grand-chose deux balles de break aux allures de balles de match. Puis une deuxième fois, au cours d’un tie-break magnifique et haletant, celui de tous les dangers, au cours duquel il loupait une première occasion de conclure (à 5-6), en sortant un coup droit facile. En face, faisant étalage de tout sa fougue et de son intelligence sur les points importants, Popp s’octroyait lui- même deux balles de “un set partout” (à 7-6 et 7-8).
Vacillant, touché dans ses réserves, Tsonga pliait mais ne rompait pas. Sa réaction, à ce stade de la partie, montra bien de quel métal il est constitué.

Tout l’art du champion consiste à sortir son meilleur tennis aux meilleurs moments. Ce que fit Tsonga, pour conclure finale- ment ce tie-break à couper le souffle, et ponctuer son succès par un long cri de joie, preuve de son bonheur sincère.

Pas de doute, Jo-Wilfried Tsonga est un grand champion, il le prouvera bientôt. Saint-Dizier restera pour toujours le point de départ de sa (deuxième) carrière.

Reportage de Rémi Bourrière

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