Du grand Robert

Stéphane Robert a réussi un grand coup d’éclat, hier, en éliminant le Tchèque Tomas Berdych, pourtant demi-finaliste l’an dernier. Issu des qualifications, le tricolore a livré un combat de toute beauté. Richard Gasquet s’est également défait des griffes d’un autre Tchèque, Radek Stepanek.

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir la première surprise de la quinzaine des Internationaux de France. Issu des qualifications, le Français Stéphane Robert a frappé un grand coup en éliminant le Tchèque Tomas Berdych, tête de série N°6, hier, au premier tour.
Pour sa troisième participation seulement à Roland-Garros, Stéphane Robert, âgé de 31 ans, se qualifie pour la première fois de sa carrière pour le deuxième tour à Roland-Garros, après l’Open d’Australie en 2010. Enorme ! Et pour cause. Mené deux sets à rien, le Tricolore a réussi un incroyable retournement de situation pour s’imposer au terme d’un marathon de cinq sets (3-6, 3-6, 6-2, 6-2, 9-7) et 3 h 23′ de jeu.
Si l’ambiance du court central résonnait creux pour Djokovic et
Federer, ce n’était pas le cas du court N°2. Avec un public en fusion, Stéphane Robert n’a pas laissé passer sa chance, sauvant même une balle de match. Avec un public tout acquis à sa cause, le trentenaire a enchaîné les points gagnants, écoeurant le Tchèque.
Avec une réussite maximale dans les deux derniers jeux, Stéphane
Robert ne s’est pas posé de question pour remporter sa plus belle victoire de sa carrière avant d’exploser de joie sur le court et de sortir sous une standing ovation plus que méritée. Un succès qu’il n’est pas prêt
d’oublier. « L’ambiance, c’était hallucinant ! J’entendais le bruit
autour de moi. J’étais en réussite et tout le public poussait. » Dans le sillage de Stéphane Robert, Richard Gasquet, qui n’avait pas hérité d’un excellent
tirage, a vite pris l’ascendant sur un autre Tchèque Stepanek.
Dans la continuité de sa demifinale à Rome, le Biterrois s’est imposé en trois sets, infligeant une roue de bicyclette à son adversaire dans le 3e set. Du travail vite fait bien fait, ce qui ne fut pas le cas de Gaël Monfils.

Monfils met un set pour prendre la température

“La Monf’” a connu des débuts en douceur. Opposé à l’Allemand Bjorn Phau, le N°1 français a cédé la première manche avant d’enchaîner les trois sets suivants. Une fin de match bien gérée puisque l’Allemand n’a inscrit
que huit petits points. Pour son retour après plusieurs semaines d’absence, Gaël Monfils sait qu’il va devoir élever son niveau de jeu dans les prochains tours. « Je me suis fait violence dans le deuxième set. J’ai essayé d’être plus agressif. J’ai eu un peu chaud. C’était un match important. Les premiers tours de Grand Chelem sont les plus durs à gérer. Une fois que le tournoi est lancé c’est différent ».
Michael Llodra et Florent Serra n’ont pas eu la même réussite, hier, et ont dit adieu à la terre ocre de Roland-Garros dès le premier tour, tout comme Benoît Paire éliminé en fin de soirée.

Rezai cale d’entrée

Du côté des féminines, la Stéphanoise Aravane Rezai n’y arrive toujours pas. En manque de résultats et de confiance depuis le début de la saison suite à des problèmes personnels, la Française a connu une nouvelle désillusion pour son entrée en lice. Elle s’est inclinée face à la modeste joueuse roumaine Irina-Camelia Begu (102e au classement WTA) en deux sets 6-3, 6-3.
Pour la Stéphanoise Aravane Rezai, sa présence aux Internationaux
de Roland-Garros était déjà une grande victoire. « Sur le terrain, je n’ai pas baissé les bras. Mon objectif était d’êtreprête pour Roland-Garros. Le public m’a donné des émotions. C’est un plaisir de jouer dans son pays. »
Si Aravane Rezai était forcément déçue en quittant le cours, en revanche Marion Bartoli, touchée à la cuisse gauche et contrainte à l’abandon en finale du tournoi de Strasbourg, a rassuré un peu ses supporters, hier, en se qualifiant pour le second tour.
Aujourd’hui, dix Français (six garçons et quatre filles) seront sur les courts, en espérant que la performance de Stéphane Robert donne des ailes au clan français…

Romain Randoing