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Quand Benoît perd son sang-froid

Hier, sur le court Suzanne-Lenglen, l’Avignonnais Benoît Paire, 26e mondial, qui reste sur une grosse performance à Rome, avec une demi-finale en Mas- ters 1000, a montré hier ses deux visages, le bon, quand il a fait étalage de son talent, et le moins bon, quand il a fracassé une raquette et pris un point de pénalité dans le deuxième set, il est vrai dans des conditions dures à avaler.

Eliminé par le Japonais Kei Ni- shikori, 12e mondial, en quatre manches, celui qui a souvent “pété les plombs” par le passé, et qui s’était sérieusement pris le bec avec Llodra à Miami, cette année, n’est pas du tout bien entré dans son troisième tour, notamment au service. «Je ne suis pas parvenu à me détendre. Je ne passais pas mes premières balles», commente le Sudiste, au tempérament de feu, qui a néanmoins beaucoup travaillé pour mieux contrôler ses émotions sur le court.
Mais l’image de la journée restera ce point de pénalité infligé par l’arbitre, Enric Molina, sur une balle de set en faveur du tricolore, à 5-4 au deuxième set. Après une raquette mise en miettes par Benoît Paire, pas la première et pas la dernière, le juge de chaise, considérant que l’entraîneur, Lionel Zimbler, lui faisait du coaching entre les points, inflige un point de péna- lité pour un deuxième avertissement, rare dans le monde du tennis. «Je ne vois même pas le geste de Lionel. La juge de ligne était déjà venue voir l’arbitre pour l’avertir sans doute que mon coach me conseillait. Mais il sait que j’ai déjà un avertissement et si c’est un “Top 5” à ma place, jamais il ne prend de point de pénalité sur une balle de set. Lionel (Zimbler) me mime d’être agressif. Il n’y a pas besoin d’un coach pour comprendre cela.»

Viré du CNE à 19 ans

Si le Tricolore, né gaucher, et qui a choisi la main droite après un accident de toboggan, viré du Centre national d’entraînement à 19 ans, parvient tout de même à empocher la manche au jeu décisif, après avoir discuté avec le superviseur quelques minutes, il cède rapidement dans les deux suivantes. «Je me suis mis dans un état second et quand la pression est retombée, j’ai commis trop d’erreurs. J’ai eu du mal à me concentrer et je ne suis plus jamais revenu dans la partie.»
Faisant partie de la belle génération montante, avec Dimitrov, Nishikori ou encore Janowicz, à 24 ans, celui qui a éjecté Del Potro à Rome, n’a pas encore une hygiène de vie excellente, comme il le reconnaît volontiers. Pas encore très structuré dans sa vie de joueur professionnel, il a encore du boulot à faire, notamment sur le plan mental, pour améliorer son classement. «Je n’ai jamais fait les efforts physiques depuis que je suis petit et c’est pour cela que je ne suis pas au niveau des meilleurs. La prochaine étape est de tenir la distance en Grand Chelem. Je découvre tout cela. Je reste content de mon tournoi, même si j’aurais tellement voulu jouer Nadal sur le Central, en huitièmes», tranche celui qui ne manie pas la langue de bois, que ce soit après une victoire ou une défaite.

Après avoir fait un gros travail pour éviter les sautes de concentration, le jeune homme, très talentueux, du côté revers et avec des amortis en général bien distillés, a encore des progrès à faire pour aller chatouiller les cadors sur les plus grands tournois. Avec le talent qu’il a dans la raquette, tout est possible !

N. C.

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