Le grand huit pour Rafa !

Le Majorquin Rafael Nadal a remporté sans difficulté son huitième Roland-Garros, après avoir dominé, hier, son compatriote David Ferrer (6-3, 6-2, 6-3). C’est également son douzième titre du Grand chelem, à seulement 27 ans !

Comme annoncé, la finale entre Rafael Nadal et David Ferrer, hier, sur le Central, la quatrième de l’histoire 100 % espagnole, a donné lieu à un match à sens unique comme lors de leur dernière rencontre, sur le court Philippe-Chatrier, en demi-finale, l’an passé.
Le septuple vainqueur, qui a toujours autant l’appétit de la victoire, n’a laissé que des miettes au Valencien, cinquième mondial, qui a réussi néanmoins une très belle quinzaine, n’ayant pas concédé le moindre set avant la finale. Au final, en un petit plus de deux heures, Nadal a remporté 100 points contre 72 à Ferrer. Il a réussi 35 coups gagnants pour 22 fautes directes, ce qui correspond exactement à l’inverse pour Ferrer qui a man- qué d’un coup tranchant pour inquiéter le maître des lieux. Malgré un bon début de match, Ferrer, se fait breaker rapidement mais il recolle (2-2). Mais à trois partout, Nadal, qui va rester cinquième mondial malgré ce succès, en raison du nombre de points maximal qu’il avait à défendre à Paris, réussit un très beau passing en revers, en bout de course, pour breaker pour la deuxième fois son adversaire, qu’il avait dominé jusque-là 19-4, même si Ferrer avait passé six heures de moi que ‘“Rafa” avant la finale…

Ferrer se procure une occasion de revenir, après un lob dehors du Taureau de Manacor, mais ce dernier réalise un très beau coup droit de dégagement juste après son service et il sauve sa mise en jeu (5-3). Profitant d’une nouvelle faute de Ferrer, Nadal empoche la première manche sans souci (6-3).

La Majorquin poursuit sur la lancée puisqu’il mène rapide- ment trois jeux à zéro. Il réussit le break à 2-0 grâce à deux coups droits gagnants. Proche du KO, face à un adversaire son- né de coups, celui qui disputait hier sa première finale en Grand chelem parvient à stopper l’hémorragie de six jeux contre lui. Mais dans le jeu suivant, mal- gré trois occasions de recoller, l’homme de l’ombre, très discret sur le circuit et en dehors aussi, n’y parvient pas. Avec deux double fautes à 5-2, Ferrer offre le deuxième set à Nadal, l’homme de Roland (6-2).

Déjà douze Grands chelem !

La messe est presque dite et le Majorquin, spécialiste de la terre battue, enfonce le clou en début de troisième manche. Sur une belle volée, il mène déjà (2-0). Mais le N°2 espagnol parvient à revenir au score (2-2). La pluie commence à tomber mais cela ne trouble pas les deux joueurs.

A trois partout, Ferrer possède une nouvelle occasion de mener pour la première fois du match mais une faute en coup droit l’en empêche. S’il parvient ensuite à sauver une première balle de break, Ferrer doit baisser pavillon sur une double faute (5-3). Un dernier coup droit gagnant le met à terre, dans sa terre battue, heureux, même s’il n’y a pas eu d’euphorie comme d’ailleurs pour le public, habitué aux succès de Nadal !

Nicolas Chapon