Le rêve de Jo est passé
Hier, Jo-Wilfried Tsonga a perdu sa deuxième demi-finale à Roland-Garros. Il s’est en effet incliné contre Stan Wawrinka (6-3, 6-7, 7-6, 6-4).
Le Suisse affrontera, demain, le Serbe Novak Djokovic ou l’Ecossais Andy Murray.
Sur le Central, hier, le dernier Tricolore en lice, Jo-Wilfried Tsonga, s’est in- cliné de manière rageante et cruelle contre le Vaudois Stan Wawrinka (6-3, 6-7, 7-6, 6-4). Son revers est bien plus difficile à avaler que celui contre Ferrer, il y a deux ans, où Jo n’était jamais parvenu à entrer dans la partie. En effet, le Français s’est pro- curé plus de balles de break que son adversaire mais il n’a pas été assez réaliste. Henri Leconte est toujours le dernier Français à avoir atteint la finale, en 1988… Sous une très grosse chaleur, les deux hommes, bien connus pour être de très gros pun- cheurs, se rendent coup pour coup. Mais Wawrinka est le pre- mier à réussir le break d’un revers gagnant, son arme fatale (3-1). Dans le jeu de 4-2, Stan, solide, parvient à écarter quatre balles de break. Jo n’arrive pas à retourner et le Vaudois plie la première manche (6-3).
Dans le deuxième acte, le N°9 mondial breake d’entrée sur une faute en coup droit du N°3 français. En confiance, celui qui a remporté la coupe Davis l’an passé, à Lille, dicte le jeu (4-2). Mais Tsonga va enfin par- venir à faire son retard, grâce à une grosse défense, puis à empocher la manche grâce à un tie-break très bien négocié, en s’appuyant sur son service et son coup droit (6-7).
Tsonga gâche dans les deux derniers sets
Mais le match va tourner dans la troisième manche. En effet, Jo se procure six balles de break contre aucune pour Wawrinka. Mais il ne les convertit pas, souvent en raison d’une grosse première suisse. Et cette fois, c’est “Stanimal” qui gagne le jeu décisif (7-6).
Et les occasions manquées vont encore se répéter pour le Français, 15e mondial, qui ne tente pas assez sur celles-ci. Pas encore remis de la décep- tion du set précédent, dans le premier jeu de la manche, il se fait à nouveau prendre son service après un très vilain jeu. Et comme dans la manche pré- cédente, à cheval sur plusieurs engagements du Vaudois, Jo se procure encore six occasions de revenir. En vain. Wawrinka, très solide, se qualifie pour sa première finale Porte d’Auteuil (6-4). «Je me sens bien dans tous les compartiments de mon jeu. Je me sens fort. Jo est difficile à battre ici à Paris», précise le vainqueur, tout sourire et qui va disputer la deuxième finale en Grand chelem de sa car- rière, après l’Open d’Australie remporté en 2014.
Djokovic-Murray arrêté par prévention
Malgré 17 occasions de break, pour un minuscule service pris à Stan, Jo, qui arrivait ici sans avoir gagné deux matches consécutifs, après sa blessure à l’avant-bras, quitte Paris sous les applaudissements du public. Il a réussi son tournoi même si le coup est passé si près… Dans la seconde demi-finale, dans le duel entre les invaincus cette saison sur terre bat- tue, le Serbe Novak Djokovic, toujours aussi impressionnant à l’échange, n’a, pendant deux manches, laissé aucune chance à Andy Murray. L’Ecossais, N°3 mondial, ne s’est pas procuré la moindre occasion de faire le break. Après sa démonstration de force contre le roi Rafael Nadal, mercredi, le N°1 mondial s’est promené (6-3, 6-3).
Mais alors qu’il se dirigeait vers un succès tranquille, Djokovic a calé.
Murray, plus agressif, se procure sa première occasion après 2 h 18’ et il breake au meilleur moment pour mener 6-5 puis empocher la mise de manière quasiment inespérée (7-5). Dans le quatrième acte, Murray fait le break en premier. Mais c’est de courte durée. A 3-3, la partie est arrêtée par prévention, car un violent orage se prépare. La partie reprendra aujourd’hui à 13 h, juste avant la finale dames.
Nicolas Chapon