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Ouverture brochet : une passion qui tient chaud

Ce 1er mai 2016, pour l’ouverture de la pêche au brochet et aux carnassiers, il fallait avoir la passion de la pêche pour braver le froid, la pluie et le vent. Reportage sur une barque avec Cédric Belluz, l’un de ces mordus, au lac de Charmes.

Il est 6 h du matin, en ce dimanche férié. Au bord du lac de Charmes, peu de pêcheurs sont déjà à pied d’œuvre pour l’ouverture de la pêche au brochet et aux autres carnassiers.

Les parkings habituellement garnis de voitures, de remorques à bateaux… sont quasiment déserts. Une pluie fine mais insistante, une température de début mars et un vent bien présent : on a connu mieux comme conditions pour un 1er mai.

Courageux et surtout passionné, il faut l’être pour sortir dans ces conditions. C’est le cas de Cédric Belluz. Il prépare sa barque en nous attendant. Installation des sièges, mise en place des moteurs, des écho- sondeurs, branchement des batteries (pour lesquelles «il faut faire gaffe avec la pluie»).

Echosondeur et sens de l’eau

Nous voilà embarqués pour cette ouverture avec un homme qui a choisi d’habiter tout près du lac de son enfance et de faire de la pêche son métier.

Cédric Belluz pêche à Charmes depuis ses 5 ans, et il en a 39. Vendeur en matériel de pêche dans une grande surface de jardinerie de Saints-Geosmes, il connaît son sujet sur le bout des doigts. «Le poisson peut être n’importe où quand les conditions sont difficiles comme cela, avec autant d’eau», analyse-t-il.

Grâce à l’échosondeur, le fond se dessine sur l’écran. La profondeur, même près du bord, devient très vite importante, à plus de 4 m. Des taches sur l’écran matérialisent les concentrations de poissons. On recherche les bancs de gardons, de poisson fourrage, qui attirent les carnassiers.

Protéger la reproduction du sandre

Au fond du lac, on peut nettement distinguer la « cassure du fond” à quelques mètres du bord, et d’anciens chemins. «Il y a souvent du poisson sur ces fonds de cailloux» confie Cédric Belluz. Il évite volontairement certaines zones, comme le débouché de ruisseaux.

La pêche y est habituellement bonne, mais «en ce moment les sandres n’ont pas fini de frayer. Quand on passe sur les frayères, le mâle et la femelle gardent les nids. Ils tapent sur tout ce qui peut sembler une menace.»

Il vaut donc mieux les laisser en paix pour préserver les prises à venir, et bien que la pêche du sandre, très technique, ait sa prédilection, il recherche en priorité le brochet.

Les eaux sont très teintées et d’une température de 1 °C. Cédric opte donc pour des leurres aux couleurs très vives, fluo, plus attractifs. En cas d’eaux plus claires, son choix se serait porté sur des couleurs plus naturelles.

La maîtrise technique est impressionnante. D’ailleurs, il a été contacté par plusieurs marques de matériel de pêche qui ont repéré son blog, et qui maintenant le sponsorisent*. Ce qui lui permet notamment de tester en permanence les pro- duits, par exemple. Il participe aussi à de nombreux salons comme celui de Clermont- Ferrand, le plus important de France.

Le tango du manié

Grâce à un dispositif relié aux satellites, le moteur gère seul le positionnement de l’embarcation, et se recale sur le poste déterminé par le pêcheur sans besoin de poids à poser au fond de l’eau. Cédric peut donc se concentrer sur la recherche du poisson.

À bord, les trois cannes, une légère, une moyenne et une plus lourde, pour couvrir toute la gamme. Il alterne les techniques et les appâts pour trouver ce qui marchera en ce jour. Mais leurres “lames”, habituellement très efficaces, leurres à dandiner, à palettes et billes bruiteuses… rien à faire.

Il se résigne donc à mettre au bout de sa ligne une monture Drachko à poisson mort manié, ultime argument. Un deux trois, c’est la danse du poissonnet sur le fond auquel le pêcheur redonne l’illusion de la vie qu’il vient d’ôter. Un tango auquel les brochets resteront insensibles…

D’autres plus loin, enregistrent de rares prises. Beaucoup renoncent en milieu de matinée, transis de froid et découragés. Non, décidément, quand ça ne veut pas… mais demain est un autre jour et l’année des carnassiers ne fait que commencer.

Jean Noël Deprez
Reportage vidéo : Anicet Seurre

Retrouvez la vidéo de ce reportage en suivant ce lien https://youtu.be/n2EvuZnhrjQ

et sur la chaîne YouTube du JHM ou sur jhm.fr

* Groupe Clee fishing pour lequel il est le seul de l’Est de la France
(un groupe français installé près de Bordeaux, fabricant et distributeur de matériel, leurres,…) et Navicom Humminbird Minnkota (électronique marine, moteurs, échosondeurs).

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