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Roland-Garros : Caro rejoint Kiki !

Hier, lors de la fin des huitièmes de finale, sous le soleil et le vent, Caroline Garcia a dominé Alizé Cornet (6-2, 6-4). La Lyonnaise rejoint Kristina Mladenovic en quarts de finale. Une première pour les deux jeunes femmes, Porte d’Auteuil.

Oh les filles, oh les filles ! C’est ce que chantait le groupe Au bonheur des dames dans les années 1970. La femme est l’avenir de l’homme, suggérait le poète Louis Aragon dans un vers, qui s’est transformé en chanson de Jean Ferrat. En tout cas, sans elles, le public français n’aurait plus personne à encourager sur la terre battue parisienne.

La Lyonnaise Caroline Garcia, 27e mondiale, qui restait sur des résultats en dents de scie sur ocre, hormis une demi-finale à Strasbourg, a en effet dominé assez facilement sa compatriote Alizé Cornet (6-2, 6-4), dans un match qui ne restera pas dans les annales, émaillé de nombreuses fautes directes dans le vent tourbillonnant du Central.
La première à effacer des balles de break a été Garcia, toujours soutenue par de la famille haut-marnaise. La fille de Louis-Paul, son père et coach, a ensuite eu la chance de convertir les deux occasions qui se sont présentées à elle, dont la première sur un cadeau à la volée de Cornet (4-2), la seconde sur un coup gagnant qui lui a offert la première manche (6-2). Garcia, qui n’avait pas encore foulé le Central cette année avant hier, va même inscrire sept jeux de rang face à une Niçoise qui semble à l’agonie (3-0) ! Mais Cornet a de la ressource, au même moment que la tension rattrape “Caro”. A 4-3, le break en sa faveur semble clore les débats. Mais un quatrième break d’affilée survient pour délivrer Garcia (6-4), qui se met à genou, savoure avec le public, avant d’échanger une bise sur fond de début de réconciliation post Fed Cup. En effet, Garcia, héroïne de l’édition 2016 perdue en finale, n’y avait pas participé fin avril pour une blessure au dos. Ses partenaires, dont Mladenovic et Cornet, ne croyaient pas une seconde à cette raison, pensant que Garcia souhaitait avant tout privilégier sa carrière en simple.
Ces petites histoires paraissent bien loin comparée à sa joie d’être en quart de finale. «Les conditions étaient vraiment difficiles avec le vent qui tourbillonnait. Je n’ai pas eu un stress négatif comme par le passé sur le Central. Cela n’a pas été parfait. J’ai été un petit peu passive dans la deuxième manche. Je ne sais pas si je réalise ce qui se passe. Je ne pensais pas du tout à aller aussi loin. J’ai pris du plaisir aujourd’hui (hier), dans une atmosphère où le public était partagé comme il y avait deux Françaises. J’arrive avec un état d’esprit différent», précise la quart de finaliste. «Tout le monde s’attendait à un match froid. Je suis restée professionnelle, même si je n’oublie pas le passé. Je ne suis pas là pour me disputer avec qui que ce soit. En deux semaines, il y a eu tellement de choses que je n’avais pas imaginées. Nous restons unis avec mon équipe qui me permet de retrouver de la confiance. J’essaye de rester positive», explique Garcia, tout sourire.
Alizé Cornet, bonne perdante, était bien sûr dépitée par sa performance et elle a aussi voulu faire taire les polémiques. «J’ai eu beaucoup de mal à retourner son service, avec le vent qui soufflait énormément. Je n’étais pas aussi dynamique sur les jambes. Même mentalement, je n’étais pas à 100 %. C’était quasiment un jour sans. J’avais une douleur contractée à l’entraînement. Je n’ai pas trop senti ma contracture, mais j’ai eu trop d’appréhension. Peut-être qu’il y a plus de pression médiatique de jouer contre une Française et nous nous connaissons très bien. On essaye de se jauger l’une l’autre. Je déteste les conflits. Il serait bon que l’on passe à autre chose et que les médias arrêtent de ressasser toujours les mêmes broutilles. On aurait peut-être livré un meilleur spectacle sans toutes ces polémiques. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’embrasse. C’est mieux qu’une poignée de main. Cela a fini sur une bonne note. Je lui ai simplement souhaité bonne chance. Je le pense sincèrement. Tout est bien qui finit bien, sauf que c’est moi qui ai perdu.»

Monfils peut nourrir des regrets

La dernière chance française chez les hommes a de son côté bataillé durant 2 h 43′ face à Stan Wawrinka. En vain. La “Monf’, dernier des Mohicans chez des Bleus bien pâles lors de cette édition, n’a pas été surclassé par le vainqueur de l’édition 2015. Sans être magique ou exceptionnel, comme il y a deux ans, le Suisse s’est montré solide.
Dans la première demi-heure, le Parisien a maîtrisé les débats (4-2). Après un premier coup de pompe, Wawrinka enchaînait les points pour prendre les commandes du combat (4-5). Une vilaine volée de coup droit, puis une double faute ont ensuite été fatales au Bleu (5-7).
Bis repetita au deuxième acte. Monfils breake, avant de perdre sa mise en jeu… Dans le jeu décisif, le Mousquetaire se montre trop timoré et le Vaudois conclut à sa cinquième occasion (6-7). La montagne s’est révélée beaucoup trop haute et Wawrinka a rapidement plié l’affaire (2-6). Arrivé sans repère à Paris, Monfils, qui avait toujours calé Porte d’Auteuil contre Federer ou Murray, les mastodontes du circuit, quitte le tournoi sans démériter, mais avec une petite amertume de ne pas avoir pris au moins l’un des deux premières manches hier… Il n’y a donc plus de Français, une première depuis 2010 à Paris dans le tableau masculin.
Heureusement que les filles sont là. Avec deux qualifiées en quarts, comme en 1994, dans un tableau plus ouvert que jamais, sans Williams, Sharapova ou Kerber, Mladenovic -contre Bacsinszky cet après-midi – et Garcia face à Pliskova demain – ont une magnifique carte à jouer.
De quoi se mettre à rêver à retrouver au moins l’une d’entre elles – voire les deux – samedi après-midi, là où ces dernières années, elles regardaient ces grandes finales devant leur poste de télévision !

Nicolas Chapon

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