Marché couvert : Démolition ou réhabilitation, le choix donné aux architectes
Le débat fait rage depuis quelques jours. Le marché couvert sera-t-il démoli ou réhabilité ? Alors que la résistance s’organise contre une éventuelle démolition (notre édition des et septembre), Elisabeth-Robert-Dehault assure que rien n’est décidé et que les architectes auront le choix de proposer l’une ou l’autre des solutions .
Le marché couvert est au centre des conversations depuis plusieurs jours. À tel point que la rentrée- politique en est perturbée (retrouvez demain la suite de nos interviews de rentrée). Que va décider la municipalité ? Démolition ou réhabilitation, c’est la question qui est sur toutes les lèvres. D’autant que certains ont mis la main sur l’avis de concours d’architectes publié par la Ville, lequel dans sa description, explique que «le projet concerne une démolition reconstruction de la halle du marché couvert pour un montant des travaux estimé à 2 700 000 euros hors taxe» Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres, en particulier du côté des commer-çants actuels du marché- qui ont immédiatement organisé la résistance (lire en encadré).
«L’emplacement ne changera pas»
Alors qu’en est-il vraiment ? Interrogée à ce sujet hier, Elisabeth Robert-Dehault martèle que, non, la décision n’est pas encore prise. Quentin Brière, le directeur de cabinet de l’agglo ajoute que si le terme «Démolition» apparaît bien dans l’avis de concours, ce n’est que parce que ce sont les «termes juridiques» habituels liés à la procédure. En clair, c’est la délibération prise en conseil municipal en juillet dernier qui prévaut, affirme la mairie.
Une vingtaine de dossiers ont été reçus en mairie dans le cadre du concours d’architecte. Quatre seront sélectionnés cette semaine. Ils devront ensuite proposer un projet complet dans les deux mois. Il n’en restera qu’un seul à la fin du processus. «Les architectes ont le choix, assure Elisabeth Robert-Dehault. Ils peuvent démolir ou garder le bâtiment. Et si on nous propose une réhabilitation formidable, on la validera». L’emplacement, lui, ne changera pas quel que soit le projet retenu.
«Une passoire énergétique»
«Le programme, insiste Elisabeth Robert-Dehault, c’est une réhabilitation. Ce sont des entrepôts qui sont devenus le marché dans les années 1920. Le bâtiment est vétuste, la toiture est en fibrociment (une matière fabriquée à partir d’amiante, NDLR) qu’il faudra changer, et c’est une passoire énergétique. Il y a également une problématique d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Ainsi qu’un problème de flux et pour ne pas dire d’hygiène». Bref, pour la Ville, il est temps d’agir.
«L’objectif, insiste le maire de Saint-Dizier, c’est d’en faire une entrée du projet Cœur Gambetta, une sorte de premier- totem, et pour cela, on veut déplacer les entrées, faire en sorte que le marché devienne un lieu plus attractif avec une vraie réorganisation des commerces. Il faut qu’il soit ouvert plus de deux jours par semaine avec un linéaire plus important et plus de diversité dans les produits.»
Le projet prévoit aussi la création d’espaces extérieurs couverts.
Elisabeth Robert-Dehault dit comprendre l’attachement des habitants à leur marché même si architecturalement, celui-ci n’est pas de facture extraordinaire. Ainsi que les craintes des commerçants (Lire ci dessous). «Pendant les travaux, on va réinstaller les commerçants dans des espaces provisoires qui seront couverts et chauffés. C’est même une grosse partie du budget consacré au projet. On ne sait pas encore précisément où mais ce sera à côté du marché couvert, dans des conditions décentes», ajoute le maire de Saint-Dizier.
La mairie assure qu’elle entend communiquer sur le projet dès que les propositions des architectes seront connues.
Fr. T.