ADMR : un peu de répit pour les aidants à domicile
L’ADMR proposera d’ici quelques semaines un nouveau service de répit à domicile pour les aidants : il sera possible de faire appel à une relayeuse présente jusqu’à six jours, 24 heures sur 24.
Depuis de nombreuses années, l’ADMR 52 souhaite pouvoir proposer une véritable solution de répit aux aidants à domicile. Mais du fait de la réglementation sur le temps de travail, il était compliqué de proposer un service assuré par une seule personne. Sous l’impulsion de la Direction générale de la cohésion sociale, une expérimentation vient d’être lancée et l’ADMR de Haute-Marne a été retenue. La dérogation à la loi travail rend possible le fait de missionner une seule et même relayeuse de 36 heures à six jours en continu au domicile d’un couple aidant-aidé. Ce nouveau service sera proposé d’ici quelques semaines.
Ce service concerne les aidants devant rester 24 heures sur 24 au domicile des aidés. « L’idée est de permettre à ces personnes de souffler un peu, d’avoir du répit et de prendre un peu de temps pour soi. L’aidé est sécurisé car c’est une personne unique qui prend le relais et vient à la maison pour toute la période de son absence », détaille Christine Livenais-Perrot, directrice de la Fédération ADMR de la Haute-Marne.
Jusqu’à six jours à domicile
Les études réalisées en amont ont montré que ce service intéresserait potentiellement de nombreuses familles. « Les aidants s’épuisent, souvent plus vite que l’aidé », a eu l’occasion de constater Éliane Trummenschlagen, présidente de l’ADMR du canton de Saint-Blin et de la nouvelle association ADMR aidants. Certains en viennent même quelquefois à développer des pathologies du fait de cet épuisement.
Tout l’intérêt de système est que la personne aidée reste dans ses murs. Charge à la relayeuse qui vient à domicile de faire en sorte de suivre les habitudes de vie de l’aidé.
L’équipe de relayeuses sera constituée de quatre ou cinq personnes dont trois font déjà partie des équipes de l’ADMR. Elles recevront une formation pour savoir comment se positionner, ainsi que des spécialisations comme pour la maladie d’Alzheimer par exemple ou les situations de handicap.
Diminuer le reste à charge
Christine Livenais-Perrot, directrice de la Fédération des associations de Haute-Marne, s’est entourée d’une équipe de salariées. Cindy Ragot assure le pilotage de ce nouveau service. C’est elle qui recevra les aidants intéressés et évaluera avec eux les besoins. Cette dernière prévient que ce nouveau dispositif vient en complément de ce qui existe déjà dans le département, comme les établissements d’accueil de jour par exemple.
L’ADMR souhaite développer des partenariats avec l’ensemble des structures sanitaires et médico-sociales afin de créer un véritable parcours de répit à destination des bénéficiaires sur l’ensemble du département. C’est là le vrai défi car si personne ne doute de l’utilité de ce service, le reste à charge fera qu’il pourra – ou non – être utilisé. Confiante suite aux rencontres et échanges avec le Conseil départemental, Malakoff Médéric et l’AG2R, l’équipe de l’ADMR entend multiplier les partenariats afin de rendre ce service accessible.
S. C. S.