Pas d’ouverture pour le pêcheur au coup
« J’ai appris à pêcher avec mon grand-père, à Loches, en Touraine, dans les mares et sur l’Indre, quand j’avais 5 ans. A cette époque, ça tournait autour de l’asticot et du ver de terre. On pêchait pour manger… ». C’était il y a 62 ans, et Michel Fadeau n’a rien oublié. L’emblématique pêcheur au coup qu’il est devenu, investi à la fédération départementale de Haute-Marne et à la présidence de l’AAPPMA La Vingeanne vigilante qui gère le lac de Villegusien, a gardé de cette époque une prédilection pour la pêche des poissons blancs.
Autant dire que l’ouverture, ce n’est pas vraiment son truc. « Je ne suis pas un pêcheur de truites dans l’âme, ni de carnassiers. J’ai bien essayé la truite pour participer, mais sans accrocher. J’ai autant de plaisir à prendre un gardon qu’un brochet, bien que mon plus beau soit un spécimen de 1,18 m pris en Dordogne. Le jour où je suis tombé à l’eau, en plus. »
« J’ai gardé de cette époque le goût pour la camaraderie et la convivialité qu’on trouve à la pêche » confie Michel Fadeau. Arrivé en Haute-Marne pour raisons professionnelles – il était conducteur de travaux dans les Travaux Publics – c’est la rencontre avec Gilles Caudin, le champion de Rolampont, qui a accentué son penchant pour la pêche au coup. « Il m’a boosté vraiment. Au niveau encadrement, on était une petite équipe à le suivre dans beaucoup d’endroits, y compris sur les concours internationaux. Comme il était très pris, j’ai aussi beaucoup emmené Alexandre, son fils à la pêche. »
Michel Fadeau animait aussi autrefois l’école de pêche de Dommarien, avant qu’elle ne soit contrainte de fermer. Il s’investit désormais à la Fédération départementale et à la Maison pêche nature dont il fait partie de l’encadrement permanent.
J.-N. D.