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Les poules ont la cote

C’est un vrai phénomène : depuis le déconfinement, de nombreux particuliers ont décidé d’élever leurs propres poules. Un moyen d’avoir des œufs tous les jours et de se rapprocher de la nature.

Les deux mois de confinement ont permis à de nombreuses personnes de se rapprocher de la nature. Les uns se sont mis à cultiver un jardin où ils n’avaient jamais mis les pieds. D’autres ont opté pour le bricolage. Mais l’élevage de poules est un vrai phénomène, observer au plan national. Les citadins ont craqué pour les cocottes. Les Haut-Marnais aussi ! Réservés aux “bobos” il y a quelques années, les poules ont gagné leurs lettres de noblesse. Déjà, elles permettent d’éliminer des quantités impressionnantes de déchets inutiles pour l’homme mais parfaitement comestibles pour ces demoiselles caquetantes. Mettant en avant leur haut potentiel de recyclage, le Syndicat énergie et déchets avait d’ailleurs incité à en adopter. En complément d’un bac à compost, elles permettent de limiter les volumes de déchets mis à la poubelle.

Les poules raffolent des épluchures et se plaisent dans l’herbe. Tout simplement. Pour leur bonheur, un parc peut être rapidement confectionné. Un poulailler leur permet de dormir à l’abri des prédateurs et de pondre leurs œufs dans des nichoirs. Concrètement, les poules nécessitent une attention quotidienne, même si des portes automatiques permettent de les faire sortir seules le matin et de se fermer le soir une fois les cocottes en lieu sûr. Comme l’eau, l’alimentation peut être donnée grâce à des distributeurs. En revanche, vous devrez toujours vous assurer régulièrement de leur bonne santé et collecter les œufs qu’elles pondront chaque jour !

S. C. S.

Le bonheur est dans le poulailler

Alexandre Vigneron réside à Wassy. Il a décidé d’élever des poules en 2016. « L’élevage en batterie me fait bondir. C’est inhumain cette production », avance-t-il pour expliquer sa motivation. Lorsqu’il se fournissait en magasin, Alexandre Vigneron choisissait « des œufs de poules élevées en plein air ». Puis un jour, il s’est décidé à construire son poulailler et à élever ses propres volailles. « J’ai démarré avec trois poules et à ce jour j’en ai seize. »

Pour ce passionné, « c’est un bon compromis, elles nettoient, grattent, éliminent les nuisibles du jardin. Sans oublier qu’elles mangent les restes alimentaires et nous offrent des œufs frais délicieux ».

« En termes de coût, c’est assez bas, j’achète des poules réformées, d’un an, à 3 € la poule, et j’achète tous les deux mois et demi des graines pour environ 35 € », complète-t-il.

Autre avantage, « c’est que l’on peut jouer et apprivoiser nos gallinacés. L’inconvénient est qu’il faut nettoyer le poulailler assez régulièrement afin que l’odeur n’accommode pas le voisinage ».

Pas si bête la cocotte

Intelligente et docile, la poule s’apprivoise très bien. Elle est facile à vivre à condition qu’elle se sente en confiance. Il faut donc faire preuve de patience et elle sera un véritable animal de compagnie. Loin d’être stupide, elle a une excellente mémoire. Elle serait aussi capable de communiquer avec ses semblables, de raisonner, de compter ou encore de planifier un événement.

Des œufs frais tous les matins

Pauline Caix habite Louvemont. « Nous avons un très grand terrain, qui était vide. « Depuis peu, nous avons fait le choix d’adopter huit poules pondeuses. Depuis la crise sanitaire, nous avons utilisé notre temps libre dans la confection d’un grand potager afin d’être complètement indépendants en légumes. La suite logique était d’adopter des poules. C’est ce que nous avons fait. D’un point de vue alimentation c’est le top pour nous, nous avons entre six et huit œufs frais chaque matin, d’une qualité irréprochable. Si on en a en trop, on n’hésite pas à en donner à la famille ou aux amis. Ils sont contents, car dans le commerce, les prix montent vite si on veut de la qualité. »

Les poules de Pauline Caix sont en plein air sur un espace de 1 500 m2 et ont à disposition un grand abri pour les protéger de tout prédateur la nuit. « On les nourrit avec nos épluchures de légumes, mais aussi du riz, du blé ou maïs concassé et tous autres fruits et légumes qui auraient pu partir à la poubelle. C’est économique et écologique, on est très content de ce choix. Vraiment. »

« C’est ma bouffée d’oxygène »

Maman de trois enfants, Prescillia Colnard est de son aveu « complètement gaga » de ses poules. Enfin de ses volailles. Habitant Saint-Vallier, travaillant avec son conjoint agriculteur, elle a actuellement 25 poules pondeuses de différentes races, un canard coureur indien, des oies et une flopée de poussins. « Nous avons pris nos premières poules pour les trois ans de ma plus grande fille. Elle a toujours adoré les poules » raconte Prescillia. Durant le confinement, ses enfants ont passé beaucoup de temps à s’occuper des volailles. D’où l’idée d’augmenter le nombre de pensionnaires. « Nous avons de l’espace et c’est agréable. Pour moi, c’est ma bouffée d’oxygène de venir voir les poules quand je sors de la maison. » Enfin, il faut également sortir les jours de mauvais temps, mais peu importe, cela en vaut la peine pour Prescillia.

La jeune maman a adopté ses petites protégées « chez des éleveurs amateurs haut-marnais ». À ce jour, elle peut collecter huit œufs frais par jour avec l’aide de ses filles. « Il y a un volet pédagogique à les apprendre à s’occuper des poules », conclut cette maman poule.

Un petit château

À Rolampont, Marie-Odile a maintenant six poules. « Durant la période du confinement, mes deux fils ont fabriqué le poulailler et les nichoirs. C’est un vrai petit château ! Nous sommes allés chercher cinq poules dès le déconfinement, le 12 mai. Nous avons pris des poules de réforme de Louvières. Si bien qu’elles ont pondu dès leur arrivée. Nous avons également une sixième petite poule Émeraude », détaille la mère de famille. Si bien que chaque jour, elle récolte cinq à six œufs, « c’est pas mal pour une famille de cinq personnes », observe-t-elle. « Nous voulions manger de bons œufs. »

Le poulailler est protégé par une clôture électrique contre les prédateurs et est doté d’une porte à ouverture électrique. Ce système bien pratique gère les entrées et sorties des poulettes en toute sécurité. En moyenne, elles s’y font en trois jours. « Nous avons également installé un distributeur pour l’eau et la nourriture. Elles consomment également les épluchures et les fruits et légumes », complète Marie-France. L’installation leur aura coûté environ 100 € pour la clôture et 80 € pour la porte automatique.

Les poules sont chez eux depuis moins de deux mois, mais la famille a déjà de nombreuses anecdotes. « La petite poule Émeraude s’est envolée dans un champ. C’était toute une épopée pour l’attraper », sourit la mère de famille. Depuis, la petite poule blanche a les plumes des ailes coupées. « Je ne pensais pas que les poules étaient aussi proches de l’être humain », conclut Marie-France qui n’a pas de regret sur cet engagement pris suite au confinement.

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