Le champagne Péligri traverse la crise du “Covid”
En cette année si spéciale, les vendanges ont débuté lundi pour la famille Péligri qui vend la majeure partie de sa production en direct aux particuliers, à Colombey-les-deux-Eglises.
« C’est la troisième année que les vendanges débutent très tôt. Ça devient presque une habitude », sourit Christian Péligri. Le chef de famille de la maison Péligri, à la tête de près de 12 hectares de vignes de l’appellation champagne, traverse pas trop mal la crise du coronavirus. « Nous ne faisons pas de salons. Nous ne vendons qu’à des particuliers. C’est peut-être pour ça que nos ventes sont bonnes. On peut dire que c’est une année normale. C’est sans doute plus compliqué pour ceux qui travaillent avec des grossistes », poursuit le patriarche.
Christian et Sylvie Péligri se sont installés à Colombey-les-deux-Eglises en 1988. Ils ont transformé l’ancienne coopérative laitière située près du rond-point en direction de Bar-sur-Aube en cave à Champagne. « Nous vivons à l’étage. Les dégustations et la vente se font en bas », poursuit le viticulteur. À l’année, la maison Péligri vend environ 80 000 bouteilles de champagne.
Savoir recevoir
Le caveau est installé à un endroit idéal, en bordure de la nationale 19 où il y a pas mal de passage. « On voit beaucoup de monde cet été à Colombey, les touristes sont là », reprend Christian Péligri. Il faut dire que chez Péligri, on sait recevoir. Le sourire et la bonne humeur sont un Art de vivre. « Nous avons pas mal de monde en soirée. Cela fait une sortie aux touristes logés à Colombey… » Et pour doper la fréquentation de leur point de vente, les Péligri ont également aménagé une petite aire de stationnement pour les camping-cars juste derrière la cave.
Ceux qui passent depuis lundi peuvent avoir un aperçu du déroulement des vendanges. Le pressoir étant situé dans la grange juste en face, les visiteurs peuvent assister à la livraison des caisses de raisins. « Nous commençons par les Pinot noirs et meunier. Nous ferons les chardonnays ensuite », relève Christian Péligri. Claire, sa fille et son gendre Cyril, s’activent tous deux. La jeune maman de deux petites filles décharge les caisses et Cyril charge et supervise le pressoir pouvant contenir 8 000 kg de raisin. « C’est parti pour quatre heures de presse », observe ce dernier. Pour Claire, tombée dans le raisin dès sa plus tendre enfance comme ses deux autres sœurs, « le raisin est particulièrement beau cette année. Il y a un peu de raisin sec avec la sécheresse et la chaleur, mais il n’y a pas de pourriture. » Voilà qui promet un délicieux champagne d’ici quelques années !
Sylvie C. Staniszewski
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