Chaumont : Écouter son corps et se recentrer
Cette semaine, le centre social du Point commun, à Chaumont, a commencé différentes actions “Prévention senior”, financées par le Conseil départemental. Une quinzainede personnes a déjà participé aux ateliers gestion du stress ou naturopathie.
Ce jeudi, le centre social du Point commun lançait ses ateliers à destination des seniors. Le matin, une quinzaine de personnes a bénéficié des conseils de Karine Guichard, sophrologue et présidente du Centre de gestion du stress Sud-Champagne, pour mieux gérer le stress dans le cadre du projet de la préservation de l’autonomie. Avec les mesures sanitaires, l’atelier commence par la façon de bien positionner son masque pour ne pas être dérangé.
Karine Guichard explique le déroulement des séances. « Il y aura plusieurs techniques de Yoga, de Taï-Chi-Chuan mais pas d’hypnose thérapeutique ». Les participantes ont des attentes bien précises : une meilleure gestion de leur sommeil ainsi que le stress du quotidien. « La sophrologie est plutôt dynamique, mais nous allons combiner les exercices avec des approches plus douces et plus calmes. Je m’adapte à chaque séance », complète Karine Guichard.
L’un des premiers exercices consiste à trouver l’équilibre parfait avec son corps. « J’ai nommé cette activité : L’équilibre dans sa vie, dans son corps, dans ses pensées », précise la sophrologue. « Le corps doit être dans un carré c’est-à-dire que les pieds doivent être alignés par rapport au bassin et aux épaules. Ensuite il faut basculer légèrement dans tous les sens sans décoller ses talons comme sur un bateau. En trouvant son équilibre on évite des douleurs au corps », poursuit-elle.
L’autre aspect essentiel est la respiration en trois temps. La personne doit inspirer doucement pour expirer longtemps après. Chacune des participantes va à son rythme. « La sophrologie ce n’est pas une compétition », explique Karine Guichard. En mêlant ces exercices, cela permet aux gens de mieux se poser et se pauser. « Les deux aspects permettent de mieux se concentrer. Je me relâche, c’est le plus important. »
Ces ateliers sont simples car ils peuvent être refaits chez soi. « Je vois déjà des yeux qui papillonnent », plaisante la sophrologue, qui poursuit en insistant sur l’importance de s’étirer plusieurs fois par jour. « Du coup, on garde une bonne souplesse et on évite des douleurs dans le corps. »
Connaître les plantes
Hier après-midi, le deuxième atelier de la journée était consacré à la naturopathie et plus spécifiquement sur le système ostéo-articulaire. Alexandra Henrissat, naturopathe, animait ce moment. Les participants, au nombre de onze, étaient très intéressés par le sujet. Certains s’y connaissaient très bien en plantes. Ainsi, ils ont appris la différence entre une infusion (faite avec des feuilles et des fleurs) et une décoction (à base de racines, de branches ou de rameaux), la façon d’éviter d’avoir trop d’acidité dans le corps…
La professionnelle s’est ensuite attardée sur quelques plantes et leurs propriétés. L’arnica, par exemple, bien connue, peut être utilisée pour les hématomes, les tendinites, les douleurs articulaires. On la trouve à l’état sauvage dans les Vosges mais on ne doit absolument pas la consommer par voie orale (sauf en homéopathie) car elle est toxique. Le cassis, lorsqu’on utilise ses feuilles, ses racines ou ses bourgeons, mime l’action de la cortisone mais sans ses effets secondaires. On peut l’utiliser en cas d’inflammation, de crise de goutte… Cette plante stimule donc il faut éviter de la prendre après 16 h.
Le romarin, quant à lui, stimule le foie. « C’est très important de faire attention à son foie car c’est la station d’épuration de l’organisme », explique-t-elle. Le thym est utilisé comme décontractant musculaire. Finalement, la nature regorge de ressources, il faut seulement savoir les utiliser. Par la suite, les participants de cet atelier pourront concocter eux-mêmes des produits comme une huile ou encore un baume pour les articulations.
Caroline M Dermy et Laura Spaeter