Comme un air de Moyen-Âge
Les journées du patrimoine ont démarré hier avec, comme animation principale, une balade médiévale proposée par les associations Médiévalys Lafauche et Innovatis Basilica.
Hier après-midi, Chaumont s’est un peu transformée et est revenue dans le passé. Un passé médiéval avec des princesses et des chevaliers. Si, si, les associations Médiévalys Lafauche et Innovatis Basilica sont très sérieuses. Elles proposaient une véritable balade sur quatre sites différents pour, à chaque fois, découvrir une nouvelle facette de cette époque qui fait rêver.
Au donjon, certains ont d’abord découvert la danse médiévale, grâce à un groupe de danseurs composé de Showmont-sur-scène, association de danse locale, et des Mesnie de la Quenouille. Ensemble, ils ont enchaîné les danses d’époque. En ronde, en couple, en marchant, en sautant et le tout en costume de jadis. Robe longue et chapeau pour ces dames et tunique pour les hommes, sans oublier la petite sacoche de cuir pour transporter des affaires et de l’argent. Le public, bien que peu nombreux au niveau du donjon, s’est pris au jeu et a même entamé quelques pas, le temps d’une chanson, avec les danseurs. Un groupe de Scouts mais aussi d’autres personnes y ont participé. Tout ceci s’est déroulé devant le donjon. Puis la troupe de danseurs est partie exercer son art dans d’autres lieux.
Comme un médicament
À l’intérieur du donjon, Médiévalys Lafauche présentait des armes et armures d’époque ainsi qu’un petit stand d’épices et d’herbes médicinales. Hildegarde de Bingen, médecin du xiie siècle se servait de tout. Noisettes, laurier, thym mais aussi une épice inconnue aujourd’hui : le galanga, une plante venue d’Asie, très boisée au niveau du goût. Elle rentre dans la composition des encens et sert même à faire baisser la fièvre. « À l’époque, les épices avaient un rôle d’assaisonnement mais aussi de médicaments », explique Marie qui tenait le stand. Plus loin, au niveau de la tour d’Arse, le public pouvait admirer des maquettes dont un de château qui aurait pu exister au Moyen-Âge, des cartes anciennes de Chaumont reproduites en grand format… Cette époque fascine toujours autant. Les visiteurs se plaisent à imaginer le Chaumont d’antan et à voir ce que tel édifice ou endroit est devenu. Alexis Renauld, président de Médiévalys, en a même profité pour parler de leur projet de jardin médiéval au niveau du donjon. « On est en train de finaliser le projet pour le présenter aux Bâtiments de France. Le premier plessé, jardinet de 25-30 cm de haut, devrait être posé mi-octobre », explique-t-il aux visiteurs. Ils espèrent pouvoir le faire visiter à partir du printemps prochain.
La suite de la visite, à la Maison des Carmélites, porte davantage sur la Basilique. Innovatis Basilica y présente une exposition photos sur les vitraux de l’édifice et sur les maîtres vitriers qui y ont travaillé. Ainsi, le public a pu découvrir un vitrail en grisaille, datant de 1901, et représentant le château de Chaumont et la Basilique. Clément Alémany y expose aussi plusieurs de ses maquettes : celle du château de Chaumont, à différentes époques mais aussi et surtout sa toute dernière création : une maquette, tout en polystyrène et en carton, montrant les constructions de la Basilique au fil des siècles. Grâce à un code couleur, cet édifice fait main se démonte et se remonte en suivant les époques. On part du xiiie siècle, moment où il ne s’agissait que d’une simple église jusqu’au xixe siècle, époque où la toiture est complètement refaite.
Laura Spaeter
l.spaeter@jhm.fr