Informations : passer du couple conjugal au couple parental
Plusieurs professionnels des secteurs sociaux de Chaumont ont organisé une séance d’informations intitulée “Être parent après la séparation”. Elle permet aux personnes concernées de faire le point sur la situation et de se renseigner.
Nées en 2014, les séances d’informations collectives, à destination des parents après la séparation, ont toujours lieu. À Chaumont, elles se déroulent dans les locaux de l’UDAF, rue Victor-Fourcault. La semaine dernière, deux personnes y ont participé. Elles n’étaient pas nombreuses mais ont pu récolter quantité d’informations sur leur situation, psychologique, sociologique ou juridique. Pour ce faire, trois professionnelles les accompagnaient à travers une série de diapositives explicatives. Isabelle Robert, juriste au sein du CIDFF (centre d’information sur les droits des femmes et des familles), Valérie de Antoni, médiatrice familiale à l’UDAF (Union départementale des associations familiales) et Emmanuelle Flammarion, travailleur social à la CAF (caisse d’assurance maladie) ont donc, tour à tour, pris la parole.
La séance, de plus de deux heures, permet à ceux qui la souhaitent de faire le point, « de réfléchir à leurs propres besoins et, surtout, à ceux de leurs enfants. » Elle met donc en avant plusieurs aspects de la séparation à commencer par l’un des plus importants, le psychologique. « Divorcer, se séparer fait aujourd’hui partie de la vie mais ce n’est pas banal, c’est même souvent douloureux et notamment pour les enfants », explique Valérie de Antoni. Tout commence par les parents. Souvent, il y a souffrances, rancunes, non-dit, affrontements… L’enfant ressent tout cela. Pour éviter qu’il n’en souffre, il faut communiquer un maximum. « Un enfant peut comprendre qu’un parent pleure si on lui explique », illustre-t-elle. Il existe des livres éclairants pour chaque tranche d’âge. En évitant les conflits un maximum, l’enfant se sentira en sécurité et évitera de développer certains troubles (sommeil troublé, régressions, agressivité…) « Malgré la séparation, les deux personnes, qui formaient un couple, restent parents. Le couple conjugal devient couple parental. C’est cette relation qu’il faut travailler. » Il faut éviter à tout prix que l’enfant soit pris entre les deux parents, ne pas passer de message à travers lui. « Un enfant aime et a besoin de ses deux parents. » En plus, séparation ou non, l’autorité parentale est répartie entre les deux parents. Pour chaque grande décision de la vie de l’enfant, le père et la mère devront donner (ou non) leur accord.
L’aspect juridique des séparations a également été abordé, de façon générale. La résidence de l’enfant à fixer, le droit de visite et d’hébergement, la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant (ou pension), les types de divorce… Il faut penser à tout quand on est concerné. « Le grand mot est dialogue », a conclu Valérie de Antoni. Entre les parents, avec les enfants, il faut communiquer, avec l’aide de la médiation familiale si besoin.
Laura Spaeter
l.spaeter@jhm.com