La Sécurité sociale a 75 ans : un anniversaire spécial
La Sécurité sociale fêtait ses 75 ans d’existence le 4 octobre. Une occasion pour les acteurs du système – CAF, Assurance maladie, Urssaf, Carsat et MSA – de revenir sur la façon dont chacun a vécu la crise sanitaire et sur ce que cette période a changé.
C’est un anniversaire particulier. Forte de ses 75 années d’expérience, la Sécurité sociale fait face à la crise sanitaire. Les acteurs locaux et régionaux de ce système né au lendemain de la deuxième guerre mondiale étaient réunis lundi pour marquer le coup. Tous les représentants présents se sont employés à montrer comment le système de Sécu s’est adapté dès les premiers jours de la crise sanitaire de la Covid.
• L’Urssaf a de suite accompagné les mesures de soutien aux entreprises en octroyant des délais des paiements des échéances sociales et a reporté les cotisations. En Haute-Marne, 49 millions d’euros ont ainsi été différés pour les indépendants, de mars à juillet. Des aides financières ont en complément été versées pour un montant de 2,3 millions d’euros dans le département.
Les utilisateurs du Cesu ou de la Paje ont pu avoir recours au chômage partiel. Des liens étroits ont été entretenus avec les services de l’Etat pour la communication et l’explication des mesures aux entreprises via les chambres consulaires.
• À la MSA Sud Champagne, 90 % des collaborateurs se sont montrés opérationnels en télétravail. Ce qui a permis d’assurer la continuité d’activité et le maintien des délais de paiement comme les prestations essentielles. Des actions spécifiques ont été menées de la part des travailleurs sociaux pour maintenir un lien téléphonique et assurer le suivi de situation auprès de 300 allocataires. En parallèle, le service du Contrôle médical a pris contact avec 200 assurés pour faire le point sur leur situation.
• À l’Assurance maladie (CPAM), les équipes se sont adaptées et ont simplifié les dispositifs de prise en charge des soins impactés par la pandémie. Elle a favorisé le développement des téléconsultations. Les salariés haut-marnais contraints de garder leurs enfants en période de confinement ont bénéficié d’arrêts de travail indemnisés. La somme de deux millions d’euros a été versée à ce titre dans le département. S’ajoutent en outre 258 000 € d’indemnités versées aux personnes vulnérables contraintes de rester à domicile. Les Haut-Marnais ont été sensibilisés à la nécessité de poursuivre leurs consultations médicales habituelles, ceci afin d’éviter un contre coup et une deuxième crise sanitaire. Depuis le déconfinement, la CPAM assure le “contact-tracing”. Une nouvelle mission ayant nécessité une formation et visant à identifier les personnes ayant été “cas contact” avec une personne touchée par le coronavirus.
• À la Caisse d’allocations familiales (CAF), la continuité du service a également été assurée. Les prestations ont été versées et tout a été mis en œuvre pour traiter aussi rapidement que possible les dossiers de minima sociaux, avec un objectif local de moins de deux jours de traitement. Des mesures ont été prises pour pallier la fermeture des accueils physiques, avec des appels proactifs permettant d’aller vers les publics les plus éloignés. Les structures du domaine de la petite enfance ainsi que les familles les plus précaires, déstabilisées par la crise économique consécutive à la crise sanitaire ont bénéficié d’aides exceptionnelles : 7 937 allocataires ont reçu une aide ainsi que 1 145 bénéficiaires de moins de 25 ans.
• À la Carsat, le confinement s’est organisé en 48 h, avec un traitement des dossiers dans une logique – en début de crise – d’accès aux droits et de maintien des ressources.
Une partie des salariés est encore en télétravail dans un souci de protéger les équipes. Un accompagnement est proposé à distance pour la constitution du dossier retraite. Pour les assurés éloignés des usages numériques, les rendez-vous en tête-à-tête ont repris dans les agences pour ceux qui le souhaitent, dans le respect des gestes barrières.
S. C. S.