Port du masque : paroles de CP
A l’occasion de la première page JHM Enfants, publiée le mercredi 11 novembre, trois élèves de CP témoignent. Ils nous livrent leurs impressions sur le port du masque devenu obligatoire dans les écoles primaires à partir du CP, depuis le 2 novembre.
Léa
« Ce masque, c’est un vrai calvaire ! » Le tout premier jour, «le masque est monté jusque sous mes yeux, je n’ai pas vu et je suis tombée sur la tête, à la récré ! On l’a toute la journée et on n’arrive pas trop à respirer. On n’a pas le droit d’y toucher sinon c’est pas propre et la maîtresse nous dit “évitez de le toucher !”. Avant, on pouvait le retirer pendant le goûter mais on n’a plus le droit de goûter. Sinon je prenais mon temps, j’étais toujours la dernière ! Le midi aussi, on a le droit de le retirer pour manger. On le jette dans la poubelle et on en reprend un propre pour l’après-midi. (La moitié des masques a été conservée en classe pour les demi-pensionnaires).
Ellynn
« C’est dur car on ne peut pas bien respirer avec. On doit parler fort et on écrit sur une ardoise avant. Mais, la maîtresse nous fait répéter et nous dit de parler plus fort. On n’a pas le droit d’y toucher mais il bouge. Les élastiques sont grands. Sauf en sport. Quand on court, on a le droit de le retirer. Et aussi quand on goûte, on se met dans un coin tout seul (depuis cette semaine, les goûters sont interdits). Quand on boit aussi, on est obligé de le retirer. On a eu dix sachets avec cinq masques dedans mais certains en ont eu que trois. La maîtresse nous a dit qu’ils ne savaient pas compter ! »
Aëlys
« Moi, j’aime bien. On doit les avoir tout le temps, même à la récré et même en sport. On n’a pas le droit de le retirer pour manger mais, on peut boire. On a une bouteille avec notre nom. C’est quand même mieux sans pour parler aux copines (et… à son amoureux !). Je préfère mes masques. Je tortille l’élastique trois fois et après je pince le nez. Ils me font mal derrière l’oreille si je ne tortille pas et j’ai trop chaud avec ceux de l’école. Les miens sont doux. J’en ai commandé pour en avoir avec le Père Noël, des cerfs et des bonshommes de neige. J’en mets un tout le temps » Même à la maison, quand elle joue… à la maîtresse ! « Sauf quand je fais du vélo ! »
Propos recueillis par Julie Arnoux