Viabilité hivernale : météo sous surveillance
Sur la plateforme 15-18, au dernier étage de la cité des pompiers à Chaumont, le permanent viabilité hivernale du Département surveille une multitude de données météorologiques. Objectif : anticiper une éventuelle dégradation du temps et donc de l’état des routes. Rencontre.
Le dispositif viabilité hivernale est activé au Conseil départemental. Il est en place du 15 novembre au 15 mars. L’organisation est bien huilée. Les agents, les véhicules, la chaîne de décisions sont bien en place. Chacun sait ce qu’il a à faire. Mais avant de mettre les saleuses sur la route, aux quatre coins du département, il y a un maillon essentiel : la surveillance météorologique qui doit permettre d’anticiper pour mieux organiser si nécessaire les interventions. Le permanent, c’est son nom, est installé au dernier étage de la Cité des pompiers à Chaumont. Ses écrans jouxtent la salle du CTA des soldats du feu tandis que sur le même plateau, médecin et assistants de régulation médicale répondent aux appels du 15. Cette organisation mutualisée est assez unique en son genre et mérite d’être une nouvelle fois soulignée. Le colonel Jeandemange, adjoint au directeur du Sdis, présent jeudi soir, confirme que la présence de la VH sur le site apporte un plus. Il a accueilli sur la plateforme, Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental, venu rencontrer l’équipe de la viabilité hivernale. C’est comme une petite tour de contrôle qui surveille des écrans et analyse des données. D’où viennent-elles ? Il y a tout d’abord un prestataire de prévisions météorologiques qui scrute et prévoit l’évolution sur la Haute-Marne. Quatre mini-stations (Clefmont, Euffignex, La Croix d’Arles près de Langres et Pansey dans le nord Haute-Marne) livrent de précieux renseignements en temps réel.
Des patrouilleurs sur place
Mais, ce qui se décide chaque jour sur la plateforme, c’est l’envoi de patrouilleurs, sur le terrain, qui vont aller eux-mêmes faire les constatations : relever température ambiante et celle de la surface de la chaussée.
Cyril Thirion, le permanent du moment et ses collègues, dont le cadre de permanence, expliquent très bien ce qui est ce qui retient leur attention à savoir la température en dessous de laquelle l’air ambiant peut se condenser et ainsi former brouillard, givre voir verglas selon la température de la chaussée. C’est par le biais de courbes que les spécialistes peuvent savoir s’il y aura ici ou là une difficulté. Jeudi soir, il y avait un doute du côté de la Croix d’Arles. Ainsi, un patrouilleur devait se rendre sur site vers 3 heures du matin afin de procéder à des relevés de températures. C’est donc là, après échanges avec le cadre de permanence et les responsables d’intervention (RI) de chaque pôle, il y en a quatre dans le département, que se définit chaque jour en hiver la stratégie de surveillance du réseau routier. Après la surveillance, place à l’éventuelle mise en route des interventions préventives et curatives de traitement des routes. Renseignements pris jeudi soir : on annonce un renforcement du froid à compter de lundi.
C. C.
vite lu
Sur la période du 15 novembre au 15 mars, ce sont 300 agents des routes du Département qui sont mobilisés pour la viabilité hivernale. Par le jeu des astreintes et des repos, ils sont 118 à être mobilisables chaque jour, 24 h sur 24. Des renforts VH, une trentaine de personnes, sont aussi potentiellement sur le pont. Le département peut activer 42 engins de service hivernal et 65 engins de raclage, venant de privés comme les agriculteurs, peuvent être mobilisés.