Qui a voulu mettre le feu à l’habitation du maire d’Osne-le-Val ?
En travaillant sur le dossier des agressions d’élus, dont le nombre est en hausse (notre édition du 2 décembre), nous a été narré ce qui est arrivé au maire d’Osne-le-Val, Yannick Richard. Sa maison d’habitation a été victime d’une tentative d’incendie dans la nuit du 20 au 21 novembre.
Le JHM relatait le fait divers dans ses colonnes du 23 novembre. Un début d’incendie a touché la maison d’habitation du nouveau maire d’Osne-le-Val, Yannick Richard dans la nuit du 20 au 21 novembre. Les conséquences auraient pu être dramatiques. L’intention d’incendier est réelle quand on voit l’état de la porte de garage de la maison, noircie et endommagée par les flammes. Yannick Richard était présent au moment des faits qui se sont déroulés selon lui « entre 22 h 30 et 8 h 30. » Il n’a rien vu, rien entendu, «j’ai découvert ce qui s’était passé en partant au travail le matin. » Pour Yannick Richard, il ne fait aucun doute que c’est l’élu qui a été visé par cette agression qui, heureusement, ne s’est soldée que par des dégâts matériels. « Après l’incendie, j’ai reçu des menaces », raconte Yannick Richard qui avait déjà retrouvé un blaireau mort devant sa porte en septembre dernier. Il a déposé une plainte pour la tentative d’incendie auprès de la gendarmerie. L’association des maires, qui a fait de ce thème des violences faites aux élus un combat, a eu connaissance de ces faits et les juge graves. « Dans des cas pareils, il ne faut pas que l’élu se sente seul », nous indiquait mardi Bertrand Ollivier qui, en voisin, suit l’affaire d’Osne-le-Val et reste en contact avec Yannick Richard qui, pour le reste, se sent un peu esseulé. « Je pense que je gêne », résume le nouveau maire élu avec on équipe en juin dernier dans cette commune de 260 habitants. «On me dit tout le temps pour ce fait comme pour d’autres de ne pas faire de vague», déplore l’élu. Il est sorti de ses gonds quand il a reçu récemment un appel de « la gendarmerie m’indiquant que mon affaire était classée sans suite. » Nous avons contacté la gendarmerie ainsi que le Parquet de Chaumont pour en savoir plus. Au groupement de gendarmerie, le colonel Luzet nous indique que « l’enquête n’est pas terminée. » « Sur ce type d’incendie, qui ne nous laisse pas beaucoup d’éléments, les enquêtes peuvent prendre du temps », indique le commandant de groupement qui assure que la gendarmerie est extrêmement vigilante quand il y a des faits qui concernent les élus. C’est ce que l’association des maires, elle aussi très vigilante, souhaite en encourageant les maires à déposer plaintes systématiquement en cas d’agressions verbales ou physiques. Sur l’affaire d’Osne-le-Val, le procureur de la République indique lui aussi que l’enquête est toujours en cours. À suivre.
C. C.