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Nul n’est à l’abri – L’édito de Christophe Bonnefoy

Pas sûr qu’Emmanuel Macron soit ravi d’avoir rejoint le club qu’avaient intégré – ils en sont même presque les créateurs – Donald Trump et Boris Johnson. Ainsi, le président de la République est positif. Certains diront qu’il l’a toujours été depuis le début de son mandat. Sauf que là, c’est à la Covid-19, comme le milliardaire américain et l’illustre sujet de Sa Majesté. On se souvient d’un Premier ministre britannique qui avait pris par-dessus la jambe le virus et avait dû se résoudre, après avoir été touché, à comprendre que le problème était plus grave que prévu. Et d’un Président américain, tout aussi inconscient d’une certaine manière et ignorant la pandémie, quasiment avec le sourire. Atteint par la fièvre finalement. Lui aussi.
Ici, la problématique est différente. Emmanuel Macron n’a jamais sous-estimé ce fichu virus. Au contraire : « Nous sommes en guerre ». Le ton était donné, dès le mois de mars. Et après tout, comme l’affirmait hier Jean-Luc Mélenchon, la Covid s’invitant dans les chaumières, il n’y a aucune raison qu’elle ne s’introduise pas dans les palais. Entendez que nul n’est à l’abri, finalement… Pas faux.
Reste que le symbole est fort. A minima, on sera conforté dans l’idée que le virus n’est pas à prendre à la légère, et que même protégé à l’extrême, chacun de nous peut se révéler positif à la Covid. Tant pis pour les complotistes qui n’y voient qu’une mauvaise grippe ou, même, une pure invention. Au pire, c’est là un mauvais coup de com’, bien malgré lui, que nous joue le chef de l’Etat. Certains arriveront vite à la conclusion qu’Emmanuel Macron ne s’applique pas à lui-même ce qu’il impose aux Français… et qu’il en a fait les frais. On préfère opter pour la première hypothèse : prudence, prudence… Plus que jamais.

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