Maux de tête – L’édito de Christophe Bonnefoy
Et voilà. Une rentrée (bizarre) de plus. Toujours avec masque et, peut-être, quelques cachets d’aspirine dans la besace. Pas tant à cause de lendemains de fête un peu trop chargés en boisson à bulles. Mais plutôt parce qu’essayer de comprendre la stratégie mise en place pour réduire à néant la pandémie aura forcément retourné les têtes, comme on dit. Migraines en perspective, et pour quelques mois encore. Sûrement.
Passons sur la vaccination. Les lenteurs de sa mise en place ont visiblement déclenché une grosse colère du côté de l’Elysée. Gageons que la campagne va désormais très vite trouver son rythme de croisière. On l’espère en tout cas.
Comment comprendre, en revanche, la politique du tout et son contraire ? Comment accepter sans s’interroger le “deux poids, deux mesures” et les incohérences auxquels on nous a habitués depuis des mois ? Question du jour : quel est ainsi le point commun entre un fêtard et un skieur ? Le premier, celui de Lieuron, est « invité » à se faire dépister, après le grand rassemblement illégal organisé sans qu’on soit intervenu pour éviter ce qui pourrait se transformer en méga-cluster. Le second, lui, n’aurait évidemment jamais dû tenter le diable en partant dévaler les pistes en Suisse. Mais contrairement au raveur, il se voit d’office imposer une semaine d’isolement, et devra ensuite fournir un test négatif à la Covid-19. Pas le choix.
A la décharge du gouvernement, bien malin celui qui pourrait sortir de son chapeau la solution miracle à la pandémie actuelle, sauf à être complotiste ou expert. Les uns sont nombreux sur les réseaux sociaux. Les autres envahissent les chaînes de télé, quitte à nous perdre dans les méandres de leur pensée. Une chose est sûre : on en sortira. Mais que le temps aura paru long…