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La vaccination à Chaumont

Avec une lenteur logistique toute française, la campagne de vaccination contre la Covid-19 se met en place. A Chaumont, alors que la commune sera chargée (plus tard) de trouver des lieux de vaccination, aucun Ehpad ou résidence de personnes âgées n’est concerné par les premiers vaccins. Par contre, les pompiers et auxiliaire de vie de plus de 50 ans le sont depuis mardi soir et le laboratoire d’analyses médicales aimerait l’être. Témoignage de chacun d’entre eux.

La chance d’être pompier

Depuis mardi soir, les pompiers de plus de 50 ans ont la possibilité de se faire vacciner. En Haute-Marne, 336 sapeurs sont potentiellement éligibles, selon le médecin capitaine Quirin. « Le choix d’une vaccination est une décision individuelle », explique-t-il. « Maintenant, c’est une chance d’avoir un service de santé dédié au SDIS, en interne, et que chacun peut venir obtenir des informations et conseils individualisés pour conforter leur décision.» Reste à connaître le lieu dédié à ces vaccinations et par qui. La logistique n’est pas encore finalisée.

A Chaumont, le lieutenant Xavier Mourer est éligible. Sa décision est prise : il se fera vacciner. « C’est même une chance d’être sapeur-pompier aujourd’hui ! » En tant que chef du CTA, il intervient désormais beaucoup moins sur le terrain. En revanche, des pompiers cinquantenaires partent souvent en intervention et sont plus exposés que lui. « Autant en bénéficier » , ajoute-il. Le médecin capitaine Quirin poursuit : « vu le niveau de risque sur notre territoire, j’invite nos pompiers à se faire vacciner. Nous avons là un outil de protection validé scientifiquement. C’est comme si on disait à nos hommes : “prenez un casque pour aller sur un feu mais ne le mettez pas”» .

Le laboratoire face à l’inertie administrative

Au niveau national, les laboratoires d’analyses médicales ont proposé leurs services à l’État pour accélérer la campagne de vaccination. Du côté de celui de Chaumont République, le docteur Dieudonné Owana avoue n’avoir aucune information de la part de l’Agence régionale de santé qui centralise tout. Il attend des directives et un protocole précis sachant qu’il travaille en concertation avec l’ensemble du groupe BiogroupLCD et d’autant plus que les laboratoires ont des équipements qui permettent une bonne vaccination. Il insiste : « si nous devions avoir l’aval de l’ARS, nous ne nous y opposerons pas. Au contraire ».

Mais, derrière ce volontarisme, Dieudonné Owona s’irrite quelque peu des lenteurs dans les décisions administratives, « comme si on attendait que les choses se dégradent avant d’être obligé de se précipiter ». Pour lui, il serait plus cohérent de préparer les protocoles avant l’arrivée en masse des vaccins. « Ce stand-by n’est pas normal ». Il souhaite d’ailleurs davantage de fluidité et moins de complexité afin de motiver la population à se faire vacciner. Il conclut : « des informations peu claires peuvent nuire à la campagne de vaccination ».

La Ville en attente

Avec d’autres communes, la municipalité de Chaumont sera, demain, vendredi, du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale dans le département. Pour la première phase qui concerne les résidents d’Ehpad et les soignants, la Ville est peu concernée par la gestion de la campagne de vaccination. Le centre hospitalier est en tête de pont. La mairie entrera davantage en action pour l’étape de vaccination grand public avec la recherche de lieux de vaccination. Mais, comme dit justement à la mairie : « on n’en est pas là ».

60 % des résidents de Baudel prêts au vaccin

Du côté des résidences de personnes âgées Jacques-Weil et Eugénie-de-Baudel, et de l’Ehpad l’Osier pourpre, la situation pourrait s’éclaircir (un peu) aujourd’hui avec la réunion hebdomadaire avec l’Agence régionale de santé et la Préfecture. Le but est d’entrer en possession des nouvelles orientations pour ces personnes considérées comme prioritaires.

A Jacques-Weil et à l’Osier pourpre où des cas de Covid chez les résidents ont été détectés, la situation est, pour l’instant, en stand-by et pourrait se débloquer la semaine prochaine. A Eugénie-de-Baudel, Céline Brémard, la directrice, a choisi d’anticiper afin « d’aller au plus vite lorsque les vaccins seront arrivés ». Les résidents et les familles ont été consultés afin d’obtenir leur accord préalable. Elle a préféré s’y prendre tôt afin que chacun se prépare à la vaccination. Pour l’instant, aucune date n’est calée. Elle devrait l’être vendredi mais Céline Brémard a en sa possession une donnée brute intéressante : sur 35 résidents, 21 acceptent la vaccination et 14 la refusent.

« Je vais attendre encore »

Nadine Dufour, aide à domicile au sein de l’ADMR du Pays chaumontais, ne compte pas se faire vacciner tout de suite, même si elle est concernée par la vaccination. « Le vaccin, c’est peut-être bien, mais, je vais attendre encore et voir les effets qu’il va avoir, au niveau des symptômes. Je me fais vacciner contre la grippe tous les ans, sans problème, mais là, comme on ne sait pas trop et vu que le virus mute, je ne sais pas. » Elle se donne donc six mois, au minimum, avant de se lancer, éventuellement. « Si ça devient obligatoire, je n’aurais pas le choix mais ce n’est pas le cas pour l’instant. » Bien qu’elle soit pour le moment réticente, elle n’est pas inconsciente et prend toutes les précautions nécessaires quotidiennement contre la Covid. « J’ai un peu peur car mon entourage est à risque alors je fais très attention avec tout ce qui est gestes barrières », affirme-t-elle.

Du côté de ses collègues, plusieurs sont du même avis qu’elle. Par contre, ses patients ne parlent pas du tout du vaccin et ne semblent pas vraiment s’en préoccuper. « Ils évoquent le virus mais c’est tout. »

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