Des comptages étonnants pour évaluer l’emploi de produits phytos
Les céréaliers sont sous haute surveillance dans l’emploi de produits phytosanitaires et, en particulier, par les agences de l’eau. Mais, les agriculteurs s’irritent quelque peu du mode de calcul qui ne retranscrit pas la réelle baisse d’emploi.
A Enfonvelle, par exemple, un agriculteur évoque les calculs de l’agence Rhône Méditerranée Corse. Elle raisonne en indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires, les fameux IFT, avec des doses préconisées. Pour elle, un passage dans un champ correspond à la dose maximale préconisée. Elle multiplie cette dose autant de fois que l’agriculteur entre dans son champ avec son pulvérisateur.
Problème : d’après ces mêmes agriculteurs, les pratiques culturales ne correspondent plus du tout à ces calculs. D’une part, rarement, ils emploient les doses maximales lors de chaque passage. Ils parlent d’une baisse de la quantité de produits phytosanitaires employée et, en particulier, de matières actives (comme le glyphosate). Certaines ont même été supprimées.
D’autre part, les agriculteurs ont tendance à multiplier les passages dans le champ afin d’appliquer des microdoses et de localiser les apports en fonction des besoins. Les applications se font au cas par cas et très loin des doses préconisées.
D’après ces agriculteurs, le calcul est faussé et fait apparaître un emploi supérieur de pesticides à ce qu’il est réellement. Pire : comme les passages sont désormais plus nombreux, l’IFT va automatiquement augmenter et être présenté comme tel à la société. Les agriculteurs le disent : « il faudrait raisonner en gramme par matière active utilisée.
Frédéric Thévenin
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