Rencontre avec Philippe Puydarrieux, directeur du Parc national de forêts
Premier directeur du Parc national de forêts, Philippe Puydarrieux vient de prendre ses fonctions. Retour sur son parcours et ses missions.
Le Parc national de forêts est officiellement né il y a un peu plus d’un an. Son siège est basé à Arc-en-Barrois. Pourtant, le Parc n’est pas encore réellement visible. Cela devrait changer. Philippe Puydarrieux, premier directeur de cet établissement public, est entré en fonction il y a quelques jours. La communication, aussi bien auprès des habitants que des élus, fait partie de ses missions. Arrivant de Suisse où il travaillait pour l’Union internationale pour la conservation de la nature, le quinquagénaire a fait ses débuts en tant qu’ingénieur des ponts, des eaux et des forêts. Après dix années passées à l’Office national des forêts – en Corse et à La Réunion -, il a intégré l’Institut pour la recherche scientifique pour l’environnement et l’agriculture, à Bordeaux. Il a poursuivi son parcours au ministère de l’Environnement et de l’écologie.
Effectif doublé cette année
Avec cette double casquette « de forestier et d’économiste », le directeur semble être la bonne personne pour concilier deux impératifs : conserver la nature et développer l’économie sur le secteur du Parc. « Le territoire a de fortes attentes. C’est un défi, un challenge », détaille Philippe Puydarrieux, enthousiaste. La contrainte étant pour l’heure de devoir faire avec une équipe réduite. Mais cela ne durera pas. « Nous sommes onze salariés, passionnés et impliqués. » Six recrutements sont lancés pour ce Parc nouvelle génération. Comprenez par ces termes « que l’on ne met pas le territoire sous cloche ». La vie s’y poursuit. Un technicien agricole pour assurer l’interface avec les agriculteurs, un chargé de mission biodiversité, un spécialiste de l’ingénierie financière, un chef du service police, un assistant RH et un coordinateur territorial pour faire le lien avec les élus des 127 communes du Parc sont pour l’heure recherchés. « Nous ouvrirons trois autres postes avant la fin d’année. Nous aurons doublé notre effectif. Et d’ici fin 2022, nous serons 30 », reprend le directeur.
Les échéances
Des stagiaires seront intégrés à l’équipe en pleine croissance. Le président du Parc a fixé la feuille de route pour 2021, année qui permettra la réelle émergence du Parc. Des travaux seront en outre réalisés « dans les six à huit mois à venir afin de permettre l’accueil des équipes ». Cette année qui débute devrait aussi être celle de la matérialisation des limites de l’aire d’adhésion, du cœur de Parc et de la réserve intégrale, avec une signalétique attendue. La réflexion se poursuivra sur les “portes du Parc”, envisagées à Auberive ou Châtillon.
S. C. S.