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Bilan économique 2020 : le calme avant la tempête

Le Tribunal de commerce a dressé le bilan de l’année 2020 ce lundi 11 janvier.


« Le retrait de la mer avant le tsunami ». Le président du tribunal de commerce, Jean-Marie Procureur, a utilisé cette métaphore pour évoquer la situation économique à l’occasion de l’audience rentrée qui eu lieu le lundi 11 janvier. Cessation des paiements, liquidations judiciaires, créations ou radiations d’entreprises… Les chiffres de l’année 2020 ne donnent pas (encore) l’étendue de la casse économique et sociale qui découlera de l’épidémie.

Le tribunal de commerce de Chaumont ne s’est pas soustrait à ce qui est un rite : tenir son audience solennelle de rentrée. Elle a eu lieu ce lundi 11 janvier dans un contexte très particulier. Elle intervient quelques jours seulement après le décès du président du tribunal de commerce, Jean-Michel Henry dont les obsèques ont été célébrées vendredi. C’est donc un tribunal de commerce sous le choc, émotion partagée par le procureur de la République, le greffe et la bâtonnière Stéphanie Blanchard, qui a tenu cette audience présidée par Jean-Marie Procureur qui assure l’intérim. Elle a été l’occasion d’installer neuf juges (dont trois nouveaux) dans leurs fonctions. Mais cette audience de rentrée est toujours attendue car elle donne une vision précise de la conjoncture économique du département. En cette année d’épidémie mondiale, de confinements et autres arrêts prolongés de certaines activités, on aurait pu s’attendre à des chiffres déjà éloquents. Il n’en est rien. Jean-Marie Procureur a bien expliqué pourquoi. « En période normale, nous pourrions nous réjouir de ces chiffres qui témoigneraient de la santé de l’économie haut-marnaise. Malheureusement, nous savons tous qu’il n’en est rien, ils ne sont dus qu’à l’état d’urgence sanitaire, à son corollaire, le confinement, à la mise sous cloche et sous perfusion de l’économie », a-t-il précisé. Et il a eu cette phrase qui image bien la situation et qu’a fait sienne aussi le procureur de la République, Frédéric Nahon. Les chiffres de l’année 2020 « me font penser au retrait de la mer avant que n’arrive la vague du tsunami. Nous ne savons pas quand elle arrivera, son intensité, sa durée et l’ampleur des conséquences. Ce dont nous sommes sûrs, c’est qu’elle va finir par arriver», a souligné Jean-Marie Procureur. Quand ? Personne ne le sait. Tout va dépendre de la durée de la pandémie, de la poursuite des aides aux entreprises et de la façon dont les entreprises devront rembourser les prêts garantis par l’État. Autre incertitude de poids : comment l’économie va-t-elle reprendre ? Sera-t-elle suffisamment forte pour créer de nouveau de la richesse et de la croissance ? « Il faudra un accompagnement sur la durée si l’on ne veut pas qu’il y ait une catastrophe économique et une explosion du chômage », avance le président par intérim. Sur le pont depuis le début de l’épidémie, le tribunal de commerce, ses juges ainsi que le greffe, seront là pour faire face. Pas seul mais dans la boucle de tous les intervenants qui pourront tendre la main aux entreprises. Nous aurons un rôle à jouer, celui de la prévention », a plaidé Jean-Marie Procureur. Outre les aides économiques, l’État a aussi pris des mesures dans le but d’empêcher les entreprises en plan de sauvegarde ou de redressement de ne pas sombrer en prolongeant leurs délais de remboursement.

Quel avenir pour les restaurants ?

Chiffres trompeurs

Si on prend les chiffres sans recul, on pourrait penser que l’année a été économiquement très florissante. Nombre de mesures ont permis de décaler des procédures et prolonger des plans.

-Créations d’entreprises par des personnes physiques : 230 en 2019 et 300 en 2020.

-Créations de sociétés commerciales : 260 en 2020 comme en 2019.

-Radiations : – 22 % pour les personnes physiques en 2020/2019 ; – 29 % pour les sociétés commerciales.

-Les injonctions de payer ont chuté de 41 % ; les ordonnances et requêtes se sont effondrées (-64 %).

– Neuf plans de redressement en 2020 contre 12 en 2019 : – 25 %.

-Ouvertures de procédures collectives : Redressements judiciaires : 5 en 2020 contre 33 en 2019 (- 85 %) ; Liquidations judiciaires : 12 en 2020 contre 24 en 2019 (- 50 %).

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