« Savoir pour pouvoir » : le livre de François Cornut-Gentille sort aux éditions Gallimard
« Savoir pour pouvoir. Sortir de l’impuissance démocratique » paraît ce jeudi 28 janvier chez Gallimard. Député de la Haute-Marne, François Cornut-Gentille, propose la création d’un conseil de la République.
Lors d’un récent entretien, le député avait évoqué la sortie de son nouvel ouvrage. Après « Gouvernez » paru en 2015, l’ancien maire de Saint-Dizier est donc allé plus loin dans ses réflexions après avoir posé le diagnostic d’une démocratie française aux abois. Dans « Savoir pour pouvoir. Sortir de l’impuissance démocratique », François Cornut-Gentille dresse ainsi « un tableau saisissant de cette impuissance croissante des gouvernements successifs à répondre aux problèmes du pays. » Mais il fait aussi une proposition de réforme des institutions. Tout en restant dans le cadre de la Ve République, il propose la mise en place d’un conseil de la République, dont les membres seront élus au suffrage universel. Cette nouvelle assemblée, qui ne pourrait pas être saisie ni par le Gouvernement, ni par l’Assemblée nationale, ni par le Président de la République, serait exclusivement chargée d’une fonction de diagnostic. Elle n’interviendrait nullement dans la prise de décision. François Cornut-Gentille l’explique bien, « ce ne serait pas une instance secondaire ou technique (…)» Sa vocation serait bien de représenter les Français et d’exprimer leurs préoccupations.
Réactiver une fonction vitale de la démocratie
Le député de Haute-Marne précise sa pensée. Les membres du conseil de la République sont désignés pour exprimer des « préoccupations que chacun peut faire sienne, et définir des enjeux collectifs. C’est ce travail très particulier et irremplaçable de la représentation que nous avons perdu de vue. Sans lui, nous ne savons plus nous projeter dans l’avenir. Cette nouvelle assemblée réactive cette fonction vitale de la démocratie », écrit François Cornut-Gentille dans son livre publié chez Gallimard à paraître ce jeudi 28 janvier.
François Cornut-Gentille envisage le maintien de l’Assemblée nationale qui conserverait son rôle actuel tout en étant mieux associée à la préparation de la loi et à son évaluation. Le Sénat serait remplacé par une assemblée des Territoires et le Cese (conseil économique, social, et environnemental) « dont l’apport est minime », dit François Cornut-Gentille, peut être supprimé « sans regret.»
C. C.