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L’Ecole de gendarmerie de Chaumont fait face à l’incertitude permanente avec rigueur et vigilance

Comme tous, l’Ecole de gendarmerie de Chaumont est impactée par la crise sanitaire liée à la Covid-19. Les effectifs ont été réduits. Les cours aménagés et l’accompagnement des élèves différencié. Le général Pierre Bouquin met en avant rigueur et vigilance.

Durant tout le mois de janvier, l’Ecole de gendarmerie de Chaumont est devenu un foyer de contamination au Covid-19. 65 élèves ont été touchés par le virus sur 480 et la 7e compagnie a été lourdement impactée avec 60 cas positifs sur 117 élèves .

Voir notre édition du mercredi 27 sur le foyer de contamination à l’Ecole.

Ces circonstances “aggravées” ne font que compliquer un peu plus la tâche du général Pierre Bouquin dans la gestion au quotidien de l’Ecole. Depuis bientôt un an, la crise sanitaire oblige à revoir les enseignements et les modalités d’encadrement. Le général donne deux exemples très concrets : « lorsque les élèves courent, les pelotons sont divisés. Lorsque le cours de maîtrise sans arme des adversaires est donné, tout le monde porte des masques. Ce cours est stratégique et important pour les interpellations que les futurs gendarmes devront réaliser ». Il ajoute également une vigilance extrême au niveau des entrées au sein de l’école en faisant en sorte que personne ne se croise et ne fréquente les mêmes bâtiments.

Plus généralement, le général Pierre Bouquin parle d’une « attention de tous les instants qui s’inscrit dans la durée ». La crise sanitaire complique l’instruction, « complexifie la conduite de l’Ecole », demande encore davantage et augmente l’exigence à titre individuel au nom de la collectivité.

Le psychique des élèves

L’homme à la tête de l’Ecole a pleinement conscience que cette épidémie qui a empêché toutes permissions durant plus de trois mois touche directement « le moral et le psychique des jeunes ». Ils vivent des multiples incertitudes qui peuvent déstabiliser : celles du lendemain, des sorties de promotions, des cadres et des cours. Dans ce contexte, l’enjeu du général est de rassurer et de fournir des éléments de réponse aux questionnements. La rigueur, la vigilance et la transparence sont des éléments clés pour traverser cette crise.

Actuellement, l’Ecole fonctionne à 60 % de sa capacité avec 480 élèves mais le ministère des Armées devra, de toute façon, réaliser son schéma d’emploi de l’année. Comme le dit le général Pierre Bouquin, « il faudra effectuer 8 à 10 000 recrutements et que les écoles répondent en face ».

De fait, ces dernières sont obligées de réduire leur temps de formation au profit du temps passer en unité. Autrement dit, sur 12 mois de formation, huit se déroulaient à l’école et quatre sur le terrain, dans des gendarmeries du territoire. Désormais, ce sera sept à l’école et cinq sur le terrain.

Pierre Bouquin conclut en observant que chacun s’accoutume au virus mais surtout que cette pandémie demande beaucoup d’humilité. « A chaque décision prise, personne n’est certains qu’elle est adaptée à la situation ». Il parle d’incertitude permanente. « Les choix tactiques pour être dans la réactivité nécessaire ressemblent à des choix de guerre ».

Frédéric Thévenin

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