Au Conseil départemental, la vaccination fait débat
Les élus du Département ont approuvé ce vendredi 19 février à l’unanimité l’aide à la mobilité apportée dans le cadre de la vaccination. Et ils ont remis sur le tapis le problème du nombre de doses disponibles. D’après une enquête de LCI, « nous sommes le 11e département le moins bien approvisionné de France. »
Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental, veut un dispositif simple et pratique. Une facture de taxi, un RIB… Le Département vérifie que vous êtes éligible et vous êtes remboursé de 30 €. Les plus de 75 ans, les bénéficiaires de l’aide personnalisée à l’autonomie de 60 à 74 ans ; les bénéficiaires de l’allocation de compensation du handicap comme ceux du RSA (revenu de solidarité active) sont les publics que le Département veut aider. Et il a mis dans la boucle des professionnels du transport : les taxis. Dès ce lundi, le dispositif sera opérationnel. Un numéro vert est en place : 0800114420.
Il viendra en complément de ce qui va être proposé par d’autres structures comme les intercommunalités. Aider au déplacement, c’est bien mais les élus ont soulevé une nouvelle fois le problème qui se pose de manière prégnante : le manque de doses de vaccins pour l’instant disponibles. La pénurie est partout en France et même mondiale. « Mais les élus qui crient très fort obtiennent des choses », a redit Nicolas Lacroix faisant référence au maire de Nice, Christian Estrosi, au maire de Nancy et plus récemment au maire de Metz. « Oui la Moselle est très touchée par l’épidémie mais il y a peu de temps nous l’étions aussi. »
En Haute-Marne : 55 doses pour 100 habitants éligibles
Une récente enquête de TF1, que l’on peut voir sur le site de LCI, classe les départements par rapport au nombre de doses de vaccins reçus. Le calcul se base sur le nombre de personnes de plus de 75 ans et le nombre de professionnels de santé de plus de 50 ans ou avec des comorbidités. L’enquête parle ainsi d’habitants éligibles et calcule le nombre de doses reçues ou à venir (jusqu’au 22 février) pour ce public cible. La Haute-Marne est à 55 doses pour 100 habitants éligibles. La Meuse est à 57 ; les Vosges à 70 ; la Moselle à 74 ; la Saône-et-Loire à 50 et le Jura à 106. « Nous sommes le 11e département le moins bien doté », souligne Nicolas Lacroix. Anne Cardinal, la maire et conseillère départementale de Langres n’est pas tendre non plus sur le sujet, « ce manque de doses, c’est inadmissible », a-t-elle souligné.
C. C.