Élections régionales dans le Grand Est : un premier sondage qui bouge les lignes
Un premier sondage commandé par Les Républicains et dévoilé cette semaine par le Figaro donne une confortable avance au président sortant, Jean Rottner (32 %) devant le Rassemblement national (22 %). Nommée en décembre cheffe de file La République en marche pour les régionales dans le Grand Est, Bérangère Abba (créditée de 11 %) ne conduira pas la liste.
Le sondage a été réalisé par l’Ifop suite à une commande du parti Les Républicains. L’enquête d’opinion a été menée du 4 au 9 février auprès d’un échantillon de 874 personnes. Que dit ce premier sondage sur les Régionales dans le Grand Est ? Le Figaro en a dévoilé les résultats cette semaine. Le président sortant, Jean Rottner (LR) devancerait assez largement ses concurrents au premier tour avec 32 % des suffrages, dix points devant le Rassemblement national dont la liste sera conduite par Laurent Jacobelli. L’ancienne tête de liste régionale « Debout la République », dans le Grand Est en 2015 est créditée de 22 % des voix. La gauche, si elle part unie est annoncée à 16 % des voix devant la République en marche (11 %) et les Verts (10 %). S’il ne s’agit que d’une première enquête d’opinion qui ne présage pas de l’évolution probable des équilibres, ce sondage était attendu par les forces politiques en présence. Il livre en effet quelques enseignements. À commencer par le faible score prédit à la Liste LaREM que le sondage place à 11 % des voix, frôlant l’élimination dès le premier tour. Qui pour mener cette liste et redresser la barre ? Nommée cheffe de file LaRem pour les Régionales dans le Grand Est en décembre, la chaumontaise Bérangère Abba, secrétaire d’État à la biodiversité, ne conduira pas cette liste.
Qui pour conduire la liste LaRem ?
Est-ce elle qui a décliné l’offre à l’instar de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale en Ile-de-France ? Ou est-ce le parti qui souhaite faire un autre choix ? En désignant ses chefs de file en décembre, La République en marche avait annoncé que les nominés ne conduiraient pas forcément les listes. Bérangère Abba, créditée dans cette même enquête d’opinion d’une faible notoriété dans le Grand Est, ne sera donc pas tête de liste. Les noms de l’ancien ministre et ancien maire de Mulhouse Jean-Marie Bockel, de Fabienne Keller, ancienne sénatrice et ancienne maire de Strasbourg ont circulé. Celui de Brigitte Klinkert, ex-présidente du conseil départemental du Haut-Rhin, ministre déléguée à l’insertion revient de manière plus insistante.
En tout cas, à cette heure, ce qui semble exclu, c’est une entente LR-LREM dans le Grand Est. Qualifié de Macro-compatible il y a quelques mois, Jean Rottner est en position de force. À l’échelle nationale, Les Républicains ne veulent pas de pacte régional avec le parti du président de la République.
Notoriété
Cette enquête d’opinion ne se contente pas de livrer un sondage sur le scrutin régional de juin prochain. Elle livre aussi une étude de 120 pages sur le climat électoral dans le Grand Est. L’IFOP y teste les scores des candidats potentiels mais aussi leur notoriété. Parmi les noms avancés par les enquêteurs, celui de Florian Philippot semble être le plus connu. L’ancienne tête de liste Front national dans le Grand Est est connue par 75 % des « sondés ». Néanmoins, s’il souhaite mener une liste « Les Patriotes » en juin, il ne serait crédité que de 4 à 6 %. La personnalité de droite la plus connue du Grand Est reste François Baroin (68 %), Jean Rottner doit progresser sur le front de la notoriété connu par 53 % des sondés. À gauche, l’ancienne ministre socialiste, Aurélie Filippetti est connue par 59 % des personnes interrogées. En décembre, elle lançait avec Pernelle Richardot, élue strasbourgeoise (PS) et Caroline Fiat, députée La France insoumise de Meurthe-et-Moselle, l’appel au rassemblement de la gauche. De ce côté là aussi, le récent sondage peut orienter les discussions. Bérangère Abba n’est qu’à 5 % de notoriété dans cette enquête d’opinion.