Meuse-Mouzon : les discussions sont ouvertes
Après des coups de gueule des agriculteurs concernés, des recours gracieux puis hiérarchiques, une rencontre a été organisée, ce jeudi par le préfet de la Haute-Marne, à Audeloncourt puis à Soulaucourt, concernant le projet de construction de trois digues.
C’est un projet qui est dans les tuyaux depuis 2012. Mais après une longue phase d’études, tout s’accélère. Au grand désarroi des personnes concernées au premier chef : les agriculteurs et riverains. Deux exploitants agricoles haut-marnais ont notamment “fait du bruit” autour de ce dossier. Laurent Flammarion, de la ferme du Dardu, à Audeloncourt, est inquiet. Idem pour Michel Barret, à une quinzaine de kilomètres, à Soulaucourt-sur-Mouzon. Des communes qui se trouvent aux confins des Vosges et qui doivent accueillir des barrages de rétention.
L’établissement public d’aménagement de la Meuse et de ses affluents (EPAMA) porte un projet qui devrait tout prochainement se concrétiser avec la construction de trois digues permettant de retenir l’eau en cas de fortes crues. Des barrages qui doivent être situés à Audeloncourt, Hâcourt et Soulaucourt. L’objectif ? Protéger les habitants de Neufchâteau des inondations et surtout éviter le scénario catastrophe de 2001 où le tiers de la ville était sous l’eau.
Les discussions sont lancées
S’estimant lésés – puisque les barrages en question se trouveront sur leurs terres – et déplorant un manque de dialogue, Laurent Flammarion et Michel Barret étaient montés au créneau, fin 2020, en organisant notamment une conférence de presse pour crier leur opposition au projet.
Préfet de la Haute-Marne, Joseph Zimet a entendu cet appel. Il a organisé une rencontre, ce jeudi, entre les différents protagonistes de ce dossier. Les agriculteurs concernés (d’abord à la ferme du Dardu, puis au Maleux), le sous-préfet de Neufchâteau, le directeur de l’EPAMA, la chargée de mission de ce dossier et le vice-président de l’EPAMA. L’objectif étant d’ouvrir un dialogue constructif. Chacun a dans un premier temps exposé sa vision des choses et fait ses réclamations. Les craintes ont été mises sur la table, notamment s’agissant des terres surinondées. Même si tout le monde n’est pas encore d’accord, le dialogue est ouvert et des solutions satisfaisantes de compensation – par l’attribution d’autres terres – sont à l’étude.
S. C. S.