Bar-sur-Aube : la MPT et le Complexe de loisirs font débat
Lors du conseil municipal du 13 avril, la MPT Centre social Jean-Luc-Petit et le Complexe de loisirs ont donné lieu à des crispations entre le maire, Philippe Borde, et les élus des oppositions : Emmanuel Provin de la liste “Aimer Bar-sur-Aube c’est agir”, Raynald Ingelaere, et Angélique Chèvre de la liste “Bar-sur-Aube en transition”.
La municipalité désire passer avec la MPT « une convention d’objectifs et de moyens » grâce à laquelle elle « souhaite poursuivre son soutien et son accompagnement auprès de la MPT ». Les oppositions n’ont rien dit quant aux objectifs mais sont montées aux créneaux quant à la subvention qui passe de 175 000 € à 123 000 €.
Pour Emmanuel Provin, « ce que nous craignions se produit. Vous déshabillez la MPT pour habiller l’accueil municipal de loisirs qui coûtera entre 50 000 et65 000 €. Vous nous présentez des éléments financiers qui se basent sur 2019. L’excédent financier que vous mettez en exergue est un produit exceptionnel, un retour sur charge de l’Urssaf de 2018. Alors que la MPT connaissait des difficultés financières, qu’elle a mis tout en œuvre pour retrouver une situation saine, vous décidez de remettre en question son travail. Comment offrir la même qualité de services avec moins de moyens ? » Le point sera voté à l’unanimité moins deux abstentions : celles des élus de la liste d’Emmanuel Provin.
C’est au sujet du « choix du maître d’œuvre » pour la construction du complexe de loisirs que les crispations se durcirent. Pour rappel, le complexe intégrera « un bowling de huit pistes, une salle de cinéma nouvelle génération, un espace de réalité virtuelle, deux à trois box karaoké, un espace jeux (billard), des jeux pour enfants à l’extérieur, un espace restauration, une terrasse… ». Angélique Chèvre a demandé s’il « y a eu une étude de marché » et a fait remarquer que comme pour les moyens alloués à la MPT, il s’agit aussi « d’argent public ». Philippe Borde lui a répondu que « les 60 % des Baralbins qu’ils l’ont réélu savaient – et voulaient -, ce complexe et que, oui, c’est un choix politique ! ». Angélique Chèvre a souligné « la nécessité d’une vraie étude de marché ».
« Le complexe de loisirs répond à un besoin de la population de la région et évitera qu’elle aille à Chaumont ou à Troyes. Et le gérant nous paiera un loyer. Ça ne coûtera rien au contribuable ! », a souligné le maire. Le point a été voté à l’unanimité, moins les abstentions d’Emmanuel Provin et de sa colistière.