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Saint-Dizier : la SMPI veut redémarrer après l’incendie

Les déshumidificateurs ont été installés pour lutter contre la corrosion.

Economie. La Société mécanique prestations industrielles (SMPI) tente d’effacer les traces de l’incendie, dont elle a été victime dans la nuit du 1er au 2 novembre 2021. Les experts et les artisans évaluent les travaux à faire mais il faudra attendre plusieurs mois pour reprendre la production.

Tout a été nettoyé dans les locaux de la Société mécanique prestations industrielles (SMPI), rue Jeanne-d’Arc. Il n’y a plus de suie, de traces visibles de lincendie, qui a dévasté l’entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces détachées pour la robotique et les industries (lire en encadré). « Quinze personnes d’une société spécialisée sont venues nettoyer et dépolluer le site, pendant trois semaines », affirme Stéphane Pellerin, le gérant.

Le local a été nettoyé de fond en comble.

Des déshumidificateurs pour sécher les machines

Actuellement, les artisans, les experts et l’architecte défilent dans l’usine. Ce lundi 10 janvier, deux électriciens prennent les mesures et notent les travaux à prévoir pour établir les devis. « On ne pourra pas démarrer avant un mois et demi », annonce l’électricien. Un délai court, paraît-il, pour une entreprise, une éternité pour le gérant et les salariés. Vendredi, le plâtrier devrait passer, il faut refaire tous les plafonds « ils ont été retirés, car ils étaient pollués avec les fumées. Mais il faut que l’électricien tire ses câbles avant. Sans électricité, on ne peut rien faire ! », commente le gérant.

Les machines seront testées dans quelques jours.

Dans l’atelier, les déshumidificateurs sèchent les machines. « C’est pour éviter la corrosion. On les a nettoyées mais il faut voir ensuite si elles fonctionnent. Une société passe dans la semaine réviser les machines, vérifier les commandes numériques. » Le gérant a pu acheter une machine d’occasion, provenant de Lyon. Une chance car « ça prend un an et demi. Pour un chariot élévateur, il faut attendre 72 semaines ». L’architecte qui gère le chantier a défini sa priorité : « Etablir un planning des travaux et avoir l’approbation budgétaire des experts pour livrer un bâtiment en état. »

« En contact avec nos clients  »

Pendant ce temps, toutes les commandes ont été annulées, les clients de la SMPI se sont tournés vers d’autres industriels. Stéphane Pellerin a beau avoir leur soutien, en s’engageant à retravailler avec eux dès que possible, il n’est jamais bon de s’éloigner de la vie économique trop longtemps. « On reste en contact », ajoute-t-il. Certains clients se sont même proposés de faire travailler ses employés au chômage technique (lire en encadré).

Les commandes numériques seront testées.

En attendant la reprise, le gérant n’a aucune rancoeur envers son confrère, le chef de l’entreprise Steve production, d’où le feu est parti. « L’origine est accidentelle », dit-il. Des pare-feux vont être construits à la place du mur mitoyen, peu protégé avant le sinistre. « Il y avait des tôles de bardage, on ne les avait jamais vues », reconnaît-il. La société de matériel dédié à la fête pourrait ne pas réutiliser son ancien dépôt. La SMPI a, elle, décidé de ne pas laisser tomber.

Marie-Hélène Degaugue

mh.degaugue@jhm.fr

Sept salariés au chômage technique

Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2021, le feu s’était déclaré dans l’entrepôt mitoyen Steve production, et s’était propagé à la SMPI, détruisant l’outil de production. En effet, si la chaudronnerie était intacte, elle ne pouvait plus fonctionner sans atelier de tournage et d’usinage. Depuis, les sept salariés ont été mis au chômage technique. « Et cela n’a pas été simple. Il fallait des papiers et les deux parties se renvoyaient la balle », déplore le patron. Pour l’instant, aucune indemnité n’a été versée par l’assurance. « On mange la trésorerie, donc ça va devenir compliqué. », indique Stéphane Pellerin. 

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Quant à relancer l’usine, le gérant avoue ne pas envisager encore de délai : « Je ne sais même pas si le matériel qui n’a pas trop souffert peut encore fonctionner. En fait, je ne sais toujours pas ce que j’ai perdu. » Les salariés sont aussi inquiets de leur devenir. « Un de mes clients s’est proposé de les faire travailler car il connaît un surcroît de travail », indique le chef d’entreprise. Une bonne nouvelle qui évite la perte de savoir-faire et fait du bien à l’esprit.

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