Le revoilà – L’édito de Christophe Bonnefoy
Donald Trump n’est pas homme à se laisser abattre, même si sa défaite à l’élection américaine a sonné comme un sérieux coup d’arrêt à ce qu’on pourrait appeler une course folle. Au sens propre comme au sens figuré.
Le milliardaire – ou ex-milliardaire, on ne sait plus vraiment ce qui est et ce qui n’est plus – a mal encaissé les premiers jours de sa retraite forcée, mais le voilà en mode reconquête. Déjà. Entre ce qu’on imagine être un mélange de mégalomanie démesurée et d’intense vexation après avoir perdu son trône, Trump cherche à revenir sur le devant de la scène médiatique. Et on connaît son goût immodéré pour les réseaux sociaux. Seulement, ne voilà-t-il pas que Youtube, Twitter ou encore Facebook ne veulent plus de lui. Ce dernier a d’ailleurs réitéré hier son exclusion de ses plateformes, jusqu’à nouvel ordre.
Qu’à cela ne tienne. Si on ne laisse pas entrer Trump par la porte, il tentera par la fenêtre. Si la vitre est incassable, alors il construira sa propre maison. En l’occurrence un blog, qu’il vient d’inaugurer pour retrouver le rythme des petites phrases matinales. Ça manquait. Pas à nous, mais à lui. Pas aux responsables des réseaux, mais à ses fans.
Pour le coup, à un an de la présidentielle française, on peut se demander quel sera le rôle de ces nouveaux médias. Et comment les candidats les utiliseront. Autres lieux, autres mœurs, pourrait-on penser. On sait pourtant que ces espaces de liberté laissent surtout la libre parole à tout et n’importe quoi. On n’a pas chez nous de candidats à la mèche rebelle. Mais sait-on jamais…