Bassin de Joinville : Des escape games pour identifier “les invisibles”
L’association Nouvelle équation a lancé des escape games itinérants dans les communes du bassin de Joinville afin d’entrer en contact avec “les invisibles”, c’est-à-dire les jeunes de 16 à 29 ans sans emploi ni formation.
Les escape games sont à la mode. Les jeunes en raffolent : ils sont ludiques et offrent un moment de détente combinant réflexion et satisfaction.
Partant de ces constats, l’équipe de Nouvelle équation, association basée à Joinville, a répondu à un appel à projets ayant pour objet d’identifier les “invisibles” sur son territoire : le bassin de Joinville. « On appelle “invisibles” les jeunes de 16 à 29 ans qui ne sont pas en formation, n’ont pas d’emploi et ne sont pas inscrits à Pôle emploi, ou à la Mission locale », observe Angélique Gréget, chargée de mission à Nouvelle équation.
Un escape game est ainsi programmé chaque mois dans une commune différente. Le premier s’est tenu à Joinville le mois dernier. Ce 26 mai, c’est à Fronville que ça se passait. « Nous lançons un appel et nous essayons de faire le tour des publics ciblés avec le maire ou un élu », reprend la responsable. L’inscription peut se faire seul ou en équipe pour environ 45 minutes de jeu. Intitulé “Le dernier mot”, l’escape game s’inspire d’un univers magique. « C’est gratuit », relève Angélique Gréget.
Près de 3 000 en Haute-Marne
Une fois les jeunes présents et après ce bon moment de réflexion et de jeu, l’idée est de réussir à nouer le dialogue, d’évoquer l’avenir et d’éventuelles pistes de formations pour entrer dans la vie active. En gros, de quitter cette invisibilité. D’après les services de la DIRECCT Grand Est, « on compterait 2 957 “invisibles” en Haute-Marne », avance la chargée de mission. Un nombre qui semble énorme et que l’équipe de Nouvelle équation – mobilisée pour Territoire zéro chômeur longue durée – entend bien contribuer à réduire. Une vidéo de teasing est en cours d’élaboration pour “faire le buzz” en vue de la suite de la tournée.
S. C. S.