Les agents ONF manifestent à Chaumont
À l’appel des représentants syndicaux, les agents de l’Office national des forêts de Haute-Marne se sont mobilisés, lundi 5 juillet à Chaumont, devant leur siège puis devant la préfecture.
L’appel à manifester ce 5 juillet a été relayé dans les colonnes du Journal de la Haute-Marne. CGT, UNSA et Solidaires encourageaient les agents ONF, les élus et toutes les personnes qui se sentaient concernées à se joindre à la manifestation. Après un passage devant leur direction, les 50 manifestants sont arrivés devant la préfecture de la Haute-Marne à grands coups de Klaxon. Il était à peine plus de 10 h. Ils ont déployé une banderole et fait “un peu de bruit”, avec cornes et trompette. Le tout, dans une ambiance bon enfant. L’objectif était pour les manifestants de faire entendre leurs revendications. À savoir qu’il n’est pas opportun de supprimer des postes à l’échelle nationale – près de 500 selon les prévisions – dans une période où la forêt paye de lourds tributs. L’un des autres messages portait sur les changements climatiques devant immanquablement être pris en considération par la société au sens large mais aussi par les instances de l’ONF.
Du personnel pour gérer
Une délégation de représentants de l’ONF était reçue en préfecture en milieu de matinée pour relayer les revendications. En marge, des élus représentant les communes forestières étaient présents afin d’apporter leur soutien aux manifestants. Ils étaient aussi là pour faire entendre leurs inquiétudes. Jean-Philippe Bianchi était là pour sa commune – Haute-Amance – et pour le syndicat forestier de Presles. « Nous sommes venus ici pour la noble cause : le réchauffement climatique. La crise sanitaire que connaissent nos forêts nous fait craindre le pire. Il faudra du personnel pour gérer », observait l’élu. Adjoint à Châteauvillain, délégué aux forêts, Francis Douville fait état « d’un dépérissement catastrophique ». Comme ses homologues, il déplore en outre la charge financière pour les communes forestières qui doit augmenter de 36 % en cinq ans. Le plan de relance pour la forêt française est de son point de vue trop modeste.
Une vision à court terme
Maire de Valleroy, William Joffrain regrettait quant à lui que « la seule priorité soit économique avec une vision à court terme. On scie la branche sur laquelle on est assis ». Pour Gilles Desnouveaux, maire de Reynel, « l’État méprise les élus des communes forestières et la forêt française sans aucune avancée sur le mode de financement de l’Office ». Ce dernier suggère la mise en place d’une taxe sur l’eau « d’une fraction de centime, ce qui permettrait de financer l’ONF et la transition écologique ».
S. C. S.
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