Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Municipalité de Chaumont – Sylvain Demay dénonce les cadeaux au secteur privé

Un an et deux mois après l’élection de Christine Guillemy à la tête de Chaumont, les élus d’opposition donnent leurs impressions : les bonnes comme les mauvaises surprises après une année de travail. Pour continuer, l’avis de Sylvain Demay, issu de la liste “Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs”.

Après un an passé au conseil municipal de Chaumont et les propos de Dorcas Nou et Alexandre Pernet qui revenait sur leur expérience, Sylvain Demay constate que cette place lui « offre une tribune pour défendre ses idées. C’est, pour moi, l’occasion d’illustrer les propos de campagne ». Il poursuit : « dans une petite ville comme Chaumont, il existe mille et une manières de financer les plus riches et les plus capitalistes à travers les décisions prises par les élus ». Pour Sylvain Demay, « le vrai problème est à l’échelle de la société. Il est trop facile, au niveau d’une municipalité, de dire que ce n’est pas de sa faute alors que ses amis sont à l’échelon national ». L’homme s’oppose à toutes idéologies qui favorisent le profit.

Sylvain Demay donne deux exemples : « j’étais contre le fait de solder l’ardoise de l’entreprise Capdevielle et l’aide apportée à Lisi Aerospace pour soi-disant sauver un site et l’emploi est un scandale. Chacun sait que ce n’est pas le cas. Les cadences de travail vont augmenter et des suppressions d’emploi sont prévues. Il vaudrait mieux réduire les cadences et mieux répartir le travail ».

Des fondements à revoir

Il n’en est pas étonné mais, pour Sylvain Demay, tous les fondements d’une municipalité comme Chaumont est à revoir. « Il faut s’interroger sur les intérêts pris en compte et sur les financements ». Il pense, par exemple, au principe des délégations de service public auquel il s’oppose. Il considère que l’impôt payé doit revenir à des salariés embauchés et payés par la mairie. Le tout pour faire vivre la vie locale. Pour lui, « la première des libertés est d’avoir un salaire, un emploi. Plus l’argent va à des grands groupes et moins il va à des emplois directs payés par l’argent public ». Il illustre son propos par la suppression de postes d’agents municipaux qui, de fait, engage moins d’argent localement. Il évoque aussi la DSP sur la partie aquatique de Palestra : « un beau cadeau au secteur privé sans la moindre prise de risques pour eux ».

Sylvain Demay résume : « dans une ville, ce qui compte, c’est l’orientation générale avec l’intérêt des travailleurs en premier ». De ce principe découle son avis dans différents domaines. Il est, par exemple, en matière de culture, favorable au principe d’en « apporter au plus grand nombre, de toutes sortes et sans faire de tri, en la mettant à la portée de tous et en offrant les moyens d’y aller ». Lorsqu’il constate les actions menées par la Ville, il dit « n’avoir aucun problème avec ça ».

En faveur d’un service de la voirie

En ce qui concerne les travaux sur Chaumont souvent liés à l’environnement, il les estime « nécessaire pour bien vivre ». Il est pour « toujours plus de végétation » mais il n’a pas la prétention de croire que cela permettra d’enrayer le réchauffement climatique. « Il vaut mieux aller voir du côté des grands groupes capitalistes ».

Sylvain Demay revient néanmoins sur les travaux réalisés et se prononce pour l’existence, à Chaumont, d’un réel service de la voirie en tant que tel. Il s’oppose au recours systématique à des entreprises privées aux moindres travaux. Il le dit : « il faut revoir les dotations ».

Même chose pour ce qui est de l’éducation avec des professeurs baladés de protocole en protocole et la suppression de classe « alors que, pour éviter des clusters, il faudrait ouvrir des classes. Pendant ce temps, l’argent est consacré à une bourgeoisie capitaliste parasitaire. L’État défend l’intérêt de cette classe sociale et pas l’ensemble de la société ».

Frédéric Thévenin – f.thevenin@jhm.fr

La santé, un sujet de colère

Sylvain Demay se dit extrêmement en colère au sujet de la santé et les gestions qui en est faite par l’État. « Il n’y a eu aucune embauche depuis 18 mois à l’hôpital alors que la crise sanitaire se poursuit. Au début, on nous disait qu’il fallait le temps de former des infirmières. Aujourd’hui, le temps est passé et nous ne voyons rien. Pire : les infirmières en poste sont menacées de licenciement ». Il poursuit : « la politique de santé doit être commandée par l’État et non pas aux mains de financiers ». Et, pour lui, si des zones se désertifient médicalement, « il faut aller chercher les soignants avec une incitation au début et sous la contrainte s’il le faut, comme avec les professeurs ». Il conclut : « tout comme le commerce, la désertification médicale est la conséquence de la désertification de l’emploi ».

La majorité et Sylvain Demay

Face aux tensions au sein de la majorité municipale, Sylvain Demay dit « n’avoir aucun point de comparaison ». Elles ne le touchent pas car « nous ne sommes pas dans le même camp. Nous ne “coélaborons” pas. Je constate des jeux politiciens et des personnes qui se donnent en spectacle mais je ne m’occupe que de ma famille. Celle des travailleurs ».

Sur le même sujet...

Fermeture exceptionnelle du secrétariat de mairie
Sommevoire
Fermeture exceptionnelle du secrétariat de mairie
Vie municipale , Vie quotidienne

En raison du pont de l’Ascension, le secrétariat de mairie sera exceptionnellement fermé vendredi 10 mai.

Prochain conseil municipal à Vouillers
Sommevoire
Prochain conseil municipal à Vouillers
Vie municipale

Le conseil municipal se réunira mardi 30 avril, à 20 h 30, à la mairie. A l’ordre du jour : l’observation sur les derniers comptes-rendus, la délibération sur la convention(...)

Rives Dervoises
Une réunion d’information constructive
Vie municipale

C’était un engagement de la part de la municipalité d’inviter annuellement la population lors d’une réunion publique à l’occasion du budget communal et lui présenter les projets mis en place(...)