Santé : le projet d’hôpital unique Chaumont-Langres à nouveau sur la table
Après l’annonce, par le président du Conseil départemental Nicolas Lacroix, d’un projet de nouvel hôpital à Chaumont, les inquiétudes grandissent sur le devenir de l’établissement hospitalier langrois. Syndicats et représentants des usagers commencent à voir d’un bon œil la perspective d’une fusion…
Les premiers ricochets arrivent enfin. Après le pavé dans la mare jeté, le 1er juillet 2021, par le président du Conseil départemental, Nicolas Lacroix, qui a annoncé son projet de construire un nouveau centre hospitalier à Chaumont, les réactions se mettent en ordre de marche, du côté de Langres.
Représentant les usagers hospitaliers, l’association Avenir santé sud Haute-Marne (ASSHM) a consulté les élus du territoire au cours d’une réunion, et à travers plusieurs contacts téléphoniques. Seul absent, et non des moindres : la Ville de Langres, qui n’a apporté aucune réaction à l’annonce départementale. Aux yeux de l’ASSHM, il y a pourtant le feu au lac. La perspective d’un établissement flambant neuf dans la cité-préfecture assombrit encore davantage l’avenir de son homologue langrois. D’autant plus que l’Agence régionale de santé (ARS) fait de moins en moins mystère de sa volonté de supprimer, à terme, l’hôpital de Langres.
Le retour d’un serpent de mer
Pour l’association, le salut passe désormais par la réactivation d’un projet des années 2000, véritable serpent de mer : un centre hospitalier unifié entre Langres et Chaumont, et qui ne se trouverait dans aucune de ces deux cités. Le projet, porté à l’époque par le député Luc Chatel, ne rencontrait l’unanimité ni à Langres, ni, surtout à Chaumont. Depuis, la donne a changé. Et, surtout, les déficits se sont creusés…
Cette prise de position est également approuvée par les représentants CFDT de l’hôpital lingon, de plus en plus inquiets pour l’avenir de leur établissement. Nicolas Lacroix, quant à lui, se borne à rappeler que son projet ne l’empêche pas de « souhaiter le maintien des hôpitaux de Langres et de Bourbonne-les-Bains ». Mais son geste ressemble fortement à un coup de billard à plusieurs bandes. Le débat est désormais lancé, et plusieurs perspectives sont sur la table. L’ARS, qui est en train d’élaborer un nouveau projet médical, devra, elle aussi, tenir compte des prises de position des acteurs du territoire.
Nicolas Corté
Plus d’informations dans Le JHM du samedi 21 août 2021.