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Bêtise générale – L’édito de Christophe Bonnefoy

On en viendrait presque à regretter la dernière saison de Ligue 1. Et pour cause. Les stades étaient vides de tout supporter, mais au moins, les plus abrutis d’entre eux n’avaient-ils que l’ambiance feutrée de leur salon pour beugler ou jeter de colère les canettes contre le mur.

On avait presque oublié l’imbécilité chevillée au corps de ceux – les plus rares on l’espère – qui ne considèrent un match de football que comme un défouloir.

La preuve dimanche, avec un Nice-Marseille dont on n’aura pas connu dans l’immédiat d’épilogue sportif, puisque la rencontre n’a jamais repris, après des incidents d’une profonde débilité. Jets de bouteilles, insultes, puis envahissement du terrain, coups échangés, bagarre générale… comme un retour en arrière, alors même que depuis des années, les mesures semblaient avoir été prises pour éviter ce genre de débordements.

Or on voit, encore aujourd’hui, des fumigènes dans les tribunes. On voit, encore aujourd’hui, des objets voler en direction du terrain. Et on ne parle même pas des insultes, racistes notamment, qui montrent à quel point ceux qui crient leur amour à un club sont parfois aussi capables de prouver qu’ils ne font que le prendre en otage pour déverser leur haine.

Dans ce contexte, on peut sourire de la réaction de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. Une ligne rouge aurait, selon elle, été franchie. Ne nous leurrons pas : il y a déjà bien longtemps qu’elle l’a été. Il ne faut pas feindre, là, maintenant, de trouver les débordements de dimanche inacceptables. Il faut surtout savoir y répondre pour qu’ils ne se reproduisent pas. En Angleterre, dans de telles circonstances, on bannit de stade à vie certains supporters…

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