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Sécurité à Chaumont : « Il y a plusieurs types de violence »

Bien que Chaumont soit considérée comme une ville où il fait bon vivre, elle n’est pas à l’abri des violences urbaines ou chez des particuliers. Malgré la situation sanitaire et les confinements, les faits enregistrés restent stables. Explications avec le Major Thomas de la Police Nationale.

Chaumont est réputée pour son cadre de vie tranquille. Le maire Christine Guillemy, souligne à plusieurs reprises que « c’est une ville à la campagne ». Pour autant, la cité de l’affiche est victime aussi des travers de la société à savoir la violence urbaine ou dans les domiciles. La preuve avec l’attaque à la tronçonneuse qui a eu lieu mercredi dernier en direction des forces de l’ordre (voir notre édition du 24 août en page 2).

« Nous avons en permanence des dossiers en cours sur fond de violence », explique le Major Frédéric Thomas de la Police nationale à Chaumont. Il rajoute « Il y a plusieurs types de violence. Les conjugales, psychologiques et numériques sont les plus connues. »

Un référent dans les hôtels de police

Il rajoute que les victimes de violences, notamment conjugales, se font de plus en plus connaître. « La Police les prend mieux en charge parce qu’elle a reçu une meilleure formation sur ce thème-là. » À présent, un référent violen­ces conjugales est affecté dans tous les hôtels de police dont celui de Chaumont. Il aide ses collègues dans les démarches d’aides aux victimes. « Nous avons aussi, depuis le grenelle des violences conjugales, mis en place par Marlène Schiappa, (alors secrétaire d’État chargée de l’égalité hommes femmes en 2019 N.D.L.R.) une grille d’évaluation de la situation et des formations spécialisées dans ce type de cas. Il y a plus de psychologie pour mieux comprendre les victimes. »
De plus, si une personne est admise à l’hôpital suite à des coups ou des blessures, les policiers sont maintenant habilités à s’y rendre pour prendre les plaintes directement.
Concernant les violences sur la voie publique, le Major souligne qu’il n’y en a ni plus ni moins qu’avant la crise sanitaire. L’une des dernières rixes mise en avant dans le JHM s’est déroulée le 9 mars dernier. Deux adolescents, suite à une dispute, s’étaient battus devant le collège Saint-Saëns. « Chez les adultes, elles sont souvent liées à la consommation d’alcool. Malheureusement ce sont toujours les mêmes personnes qui sont mises en cause. Elles sont très connues de nos services. Nous les interpellons et la Justice fait ensuite son travail. » Cependant pour le Major Thomas, tout cela montre aussi une détresse sociale qui doit être gérée d’un point de vue médical. « Ces gens-là ont besoin d’un soutien psychologique important. »

Le Web, source de discordes virtuelles

Avec l’avènement des réseaux sociaux, les violences sur le Web prennent de plus en plus de place. « Certains se lâchent dans les commentaires et font des “joutes verbales” mais, au final, dans le monde extérieur, ils ne font rien du tout. Nous n’avons donc pas noté une augmentation particulière à ce niveau-là. » Pour le Policier, les confinements n’ont pas non plus une source supplémentaire de violence. « Les gens pensent qu’avec cette situation sanitaire les violences ont explosé, mais elles étaient déjà là malheureusement. Nos services travaillent beaucoup sur ce sujet-là car les victimes se déplacent plus qu’avant pour porter plainte. Ça, c’est déjà une victoire pour nous car souvent les femmes victimes de violences conjugales n’osent pas car elles ont peur de leur conjoint ou ex-conjoint. Mais, là, les choses changent. »

Caroline M.Dermy
c.dermy@jhm.fr

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