L’élite sportive – L’édito de Christophe Bonnefoy
Vous ne connaissez pas forcément leurs noms. Et même, vous avez peut-être, comme beaucoup, très vite tourné la page – nocturne et télévisuelle – des derniers Jeux de Tokyo. Ces JO qui ont vu les valides émerveiller les supporters de volley, de hand ou autres sports individuels. Valides. Quel horrible mot, finalement.
Les sportifs qui disputent depuis quelques heures les Jeux paralympiques appartiennent en effet tout autant à l’élite qu’un Teddy Riner ou un Axel Clerget, pour ne citer qu’eux. On peut d’ailleurs s’étonner que le petit écran ne leur fasse pas une place plus importante, alors que viennent de s’ouvrir ces Olympiades. D’ailleurs, ces athlètes partis à la chasse à l’or ne demandent qu’une chose : être reconnus pour leurs exploits, et surtout pas plaints pour leur handicap.
On ne peut que célébrer avec émotion et fierté la médaille d’or du cycliste sur piste français Alexandre Léauté ou les exploits de l’haltérophile Axel Bourlon, qui a arraché, c’est le cas de le dire, l’argent dans la catégorie des moins de 54 kilos. Exactement de la même manière qu’on s’est enthousiasmé pour les médailles de ceux qui les ont précédés.
Tout au long de ces JO, il y aura d’autres souffrances, d’autres médailles, de l’or, de l’argent, du bronze et en tout état de cause le même dépassement de soi-même qu’on a connu en juillet et début août. Ce n’est pas un handicap que les athlètes brandiront à la sortie des épreuves, mais, on l’espère pour nos Bleus, ce bout de métal universel glané au prix d’intenses efforts. Ce ne sont pas des personnes souffrant de handicap qu’on aura devant nos yeux. Mais des sportifs comme les autres, tout simplement.