Hôpital : pour l’opposition Notre parti, c’est Langres, le maire Anne Cardinal « n’a pas de vision »
L’avenir du centre hospitalier de Langres reste un sujet qui occupe beaucoup le débat public local. Point de vue du groupe d’opposition à la majorité municipale.
Dans un communiqué, le groupe d’opposition municipale “Notre parti, c’est Langres”, mené par Sophie Delong et Jean-Jacques Franc (photo), réagit sur le sujet brûlant du centre hospitalier, et regrette « l’absence de vision » du maire Anne Cardinal et de la majorité municipale.
« Enfin, Mme le maire sort de son silence au sujet de l’hôpital ! On en vient presque à le regretter. Samedi 11 septembre, s’est déroulée l’assemblée générale de l’ASSHM (Avenir santé Sud Haute-Marne), association qui se préoccupe de l’offre de soins de qualité et de proximité. Mme le maire de Langres cette fois, s’est déplacée. L’occasion pour elle de réaffirmer ses postures sur l’avenir de l’offre hospitalière.
Raisonnement à la petite semaine
Selon Mme Cardinal, cela va bien à Langres, et “il faut avant tout s’attacher à conserver ce qui marche ”. Elle est opposée à tout projet de regroupement. Un avis tranché, sans explication… La majorité municipale persiste à raisonner à la petite semaine, aucun sujet d’importance ne fait l’objet d’analyse, de prospective (avenir des collèges, des casernes des pompiers et des gendarmes, stratégie en matière d’urbanisme, mobilité, patrimoine, etc.).
Devenir une annexe du CHU de Dijon, c’est le risque qui pèse sur l’hôpital de Langres
Nous estimons que cette position est dangereuse pour l’avenir du centre hospitalier de Langres (CHL). En fermant la porte à toute discussion, le CHL risque tout simplement d’en faire les frais et de devenir un “cabinet de consultation annexe de Dijon”, réduit à rabattre l’activité sur le CHU. Le président du Conseil départemental, Nicolas Lacroix, inquiet de l’enlisement de la situation depuis quinze ans, propose la contribution du Département sur la partie immobilière d’un projet. Sans vision, le maire court derrière le Département pour réclamer sa part des investissements, espérant moderniser les locaux actuels rue de la Charité.
« Ne rejouons pas le fiasco de 2006 »
Chacun sait que le CHL est et restera enclavé, sans parking accessible. Très pénalisant pour le malade, comme pour le personnel. Faut-il s’entêter à rester sur l’existant, répéter les erreurs du passé ? Ne rejouons pas le match de 2006, annus horribilis qui a vu capoter le projet d’hôpital commun. Une nouvelle fenêtre s’ouvre. De l’argent arrive de l’Etat avec le “Ségur de la santé” et du Département avec le GIP (Groupement d’intérêts publics) 52.
Le Sud Haute-Marne ne peut pas se tromper de stratégie une deuxième fois. Rien n’est écrit d’avance. Attendons la feuille de route de l’Agence régionale de santé (ARS) issue de la conférence territoriale de santé. Ensuite, viendra le moment pour les élus de soutenir les bonnes décisions dans votre intérêt, vous les usagers, habitants du sud de la Haute-Marne. »