Langres : Poinfor en manque de stagiaires en bâti ancien
La taille de pierre, la maçonnerie dans le bâti ancien, ces deux formations qualifiantes proposées par Poinfor rencontrent une fois encore des difficultés pour afficher complet. La structure de formation s’est lancée dans une prospection pour séduire.
Des formations dans différents domaines qui peinent à trouver des gens à qui transmettre un savoir-faire, ce n’est pas ce qui manque. Mais les difficultés que rencontre Poinfor pour parvenir à trouver des stagiaires pour ses cursus en maçonnerie et taille de pierre dans le bâti ancien sont pour le moins symboliques sur un secteur où les besoins existent.
Ainsi, la structure d’insertion s’est lancée dans une phase de recrutement pour compléter ces deux cursus de formation. Pour les responsables de formation, « que ce soit la maçonnerie ou la taille de pierre, il y a un vrai besoin de la part des entreprises du territoire et c’est dommageable de ne pas avoir de stagiaires pour pouvoir former et répondre aux attentes des professionnels ». Ceci est d’autant plus dommageable qu’à chaque édition des Journées des métiers d’art, la démonstration de taille de pierre est toujours l’une des plus prisées. Un intérêt occasionnel qui n’est malheureusement pas suivi par de nombreuses candidatures lorsque les formations débutent. Ces dernières initialement prévues pour débuter durant ce mois de septembre ne commenceront finalement qu’au mois d’octobre afin de permettre à Poinfor de compléter ces groupes.
Des formations aux multiples compétences
Comptant l’un comme l’autre plus de 1 000 heures de formation avec en plus des stages en entreprise, les deux cursus offrent plusieurs certificats de compétences professionnelles. Ainsi, la formation en maçonnerie permet aux stagiaires de maîtriser la maçonnerie dallage, l’enduit et ravalement mais aussi l’ouvrage béton. De son côté, la taille de pierre forme à la taille mais aussi au ravalement et à la pose d’éléments.
Mais ces atouts ne semblent pas séduire les candidats qui ne se bousculent pas au portillon pour débuter une formation de plusieurs mois dans ces domaines. A l’heure actuelle, le centre de formation compte encore une dizaine de places à pourvoir dans les deux cursus. Les difficultés rencontrées pour trouver des candidats s’expliquent par différents facteurs. L’un des principaux est le fait que « bien souvent la perception que les candidats ont du métier se confronte à la réalité du terrain et cela peut amener à des démissions ». À ce point, s’ajoute l’image des métiers du bâtiment qui n’est pas très attractive et valorisée d’un point de vue financier, mais aussi au plan de la reconnaissance sociale. Ainsi, depuis quelques années, les profils des candidats ont bien changé mais la motivation des personnes reste un incontournable.
Pierre Gaudiot
p.gaudiot@jhm.fr