À Langres, les sœurs de La Providence font place nette pour l’avenir
À Langres, les portes des sœurs de La Providence se sont ouvertes hier samedi 25 septembre 2021 à l’occasion d’un vide-maison pas tout à fait ordinaire. En effet, il a permis de vider un peu les lieux qui accueilleront un projet axé sur l’accueil, l’insertion, la solidarité, le savoir et le partage, porté par l’association Maison Providence.
À 10h précises, les portes des sœurs de la Providence se sont ouvertes, et, déjà, des dizaines de personnes attendaient ce moment. En effet, samedi 25 septembre, avait lieu le vide-maison des sœurs de la congrégation de La Providence et, entre paroissiens en quête de souvenirs, amateurs de belles affaires et connaisseurs, nombreux ont été ceux qui sont venus chiner. Armoires, malles, vaisselle, valises, linge de maison brodé à la main par les sœurs, il y avait effectivement de quoi dénicher son petit trésor. « Cette vente est importante car c’est l’occasion de mettre en valeur tout ce que les sœurs anciennes ont pu fabriquer, broder, emmagasiner, car autrefois on ne perdait jamais rien. Tout ceci ressort aujourd’hui, profite à d’autres et participe en plus à ce projet porté par l’association Maison Providence qui nous tient à cœur. Pour nous, l’important, c’est la vie, et une fois que nous aurons disparu il restera quelque chose qui sera fait pour le bien de tout le monde. C’est un projet qui sera dans le prolongement des valeurs qui nous ont animées durant notre vie », souligne sœur Myriam.
Un projet articulé sur trois axes
Et ce projet, c’est l’aboutissement de mois de réflexions, de travail pour finalement proposer un lieu dont l’essence même sera basée sur l’accueil, la solidarité et le partage. « Les sœurs étaient dans le questionnement quant à l’avenir de ce lieu lorsqu’elles ne seront plus là. Elles ont lancé une sorte d’appel à projets auquel nous avons répondu. L’idée est de faire un support d’activités autour de la filière hôtellerie-restauration, toujours en tension. C’est un projet qui s’articule sur trois axes : l’insertion professionnelle, l’accueil et le partage de savoir… mais pas uniquement. Nous allons donc y accueillir une auberge, une université populaire, pour laquelle un comité de travail planche déjà sur le programme d’enseignement, et une partie logements avec des appartements permanents et de l’accueil de passage, et, bien sûr, une partie sera réservée aux sœurs qui resteront ici », détaille Laurent Savard, président de l’association Maison Providence.
Un projet d’envergure qui s’inscrit dans l’histoire de ce lieu spirituel de vie et les personnes qui ont trouvé, hier, un ou plusieurs petits trésors ont apporté leur pierre à sa réalisation. Chacun avec ses moyens et ses envies.
Patricia Charmelot
p.charmelot@jhm.fr