Affaire André Présentation
Bruno André devant la cour d’assises
Défendu par Maître Alfonso, Bruno André répondra, à partir d’aujourd’hui, du meurtre de son ancienne compagne. L’affaire renvoie à une dramatique après-midi d’avril 2010.
Le vendredi 23 avril 2010, une détonation rompait avec l’habituelle torpeur régnant à Brennes, bucolique commune du canton de Longeau-Percey. Une certaine agitation ne tardait pas à gagner la rue de l’Eglise. A 15 h, gendarmes et sapeurs-pompiers se présentaient en nombre au N°17 d’une artère peuplée de voisins éberlués par les va-et-vient d’hommes en bleu. La rumeur ne tardait pas à se répandre : mère de quatre enfants, Véronique Nageotte venait d’être abattue d’un coup de feu par Bruno André au terme d’une violente dispute conjugale.
L’espoir était pourtant de mise. Grièvement touchée à la tête, Véronique Nageotte s’accrochait à la vie. Transférée en hélicoptère au CHU de Nancy, la quadragénaire originaire de Chauffourt décédait quelques jours plus tard des suites du coup de feu mortel porté par son concubin.
Un seul coup de feu
Les investigations menées par les enquêteurs confirmaient les éléments recueillis lors des auditions de Bruno André. Le drame tire son essence d’une violente dispute entre homme et femme, tous deux salariés de la cafétéria d’une aire autoroutière. Amabilités et mots doux fusent, les menaces se confondent et chacun perd progressivement ses esprits. A l’aide d’un produit inflammable, Véronique Nageotte incendie la voiture de son compagnon. Ce dernier est brûlé au pied. De retour dans la maison, la scène vire à la démence. Bruno André se saisit d’un pistolet. Un coup de feu retentit. La raison reprend son cours. Frappé d’une soudaine prise de conscience, Bruno André alerte les secours. Il est déjà trop tard. L’irréparable a été commis. Placé en garde à vue et présenté devant un juge d’instruction, le meurtrier présumé est placé en détention à la maison d’arrêt de Dijon. Véronique Nageotte décèdera quelques jours plus tard.
Trois jours durant, trois magistrats et six jurés se replongeront au cœur de cette printanière après-midi d’avril 2010. Extrait de la cellule de sa maison d’arrêt, Bruno André sera invité à revenir sur faits et circonstances. Défendu par Me Alfonso, l’accusé encourt trente ans de réclusion criminelle.