Saint-Dizier espère une deuxième libellule
La semaine dernière, un jury régional a déambulé dans les rues et les espaces verts de la commune. Il s’agissait de vérifier si tous les critères étaient réunis, avant d’octroyer une libellule supplémentaire, gage de qualité de l’environnement.
Une deuxième libellule va peut-être orner le panneau d’entrée de la commune. En effet, le jury régional est passé, la semaine dernière, contrôler les actions menées par la municipalité. Une sorte de label qui valorise les bonnes pratiques environnementales. « Dès 2018, nous avons obtenu notre première distinction “Commune nature libellule”. Elle représente notre logique ambitieuse pour les espaces verts, car nous avons mis en place le zéro phytosanitaire, alors que la loi ne nous y obligeait pas encore », tient à faire remarquer Franck Raimbault, adjoint chargé de l’environnement.
Anticipation de la législation
Et cette année, la commune a encore anticipé l’arrêté du 15 janvier 2021, qui prévoit l’interdiction des produits phytosanitaires à partir du 1er juillet 2022 dans les lieux collectifs ou fréquentés par le public. « Les cimetières et les terrains de sport ne sont plus traités. Notre problème, c’est que les gens ne comprennent pas qu’il y a de l’herbe dans les allées. Il faut qu’ils prennent de nouvelles habitudes », déplore Franck Raimbault.
La commune devrait être dans les clous, par rapport aux critères exigés par la distinction pour la deuxième libellule. Pour atteindre ce niveau, il faut ne plus utiliser de produits phytosanitaires depuis au moins un an ; élaborer un plan de gestion différenciée décrivant les modalités de gestion des différents espaces ; sensibiliser les services techniques municipaux et communiquer auprès de la population.
Des espaces enherbés
Concrètement, la cité bragarde a planté 100 m de haies, ainsi que de nombreux végétaux au bord de la Marne. Les espaces nature ont augmenté. Les associations protectrices de la nature ont été mobilisées, une convention avec la LPO a été signée. Des opérations comme le ramasssage de mégots ou l’éco-pâturage avec les chevaux ont été effectuées. Des espaces de ville ont été enherbés comme au square ou dans le parc avec des pavés qui se recouvrent doucement de brins d’herbe.
Le verdict est attendu pour la fin de l’année. Si la deuxième libellule montre le bout de ses ailes, la commune repartira en chasse pour attirer la troisième.
mh.degaugue@jhm.fr
Marie-Hélène Degaugue