Embellie confirmée sur le front de l’emploi en Haute-Marne
La Haute-Marne n’échappe pas au rebond économique qui se traduit notamment par une situation de l’emploi favorable. Un petit millier d’offres sont actuellement proposées par Pôle emploi. Les secteurs comme le BTP, l’industrie, l’aide à la personne ou la restauration sont en tension.
Les derniers chiffres du chômage disponibles l’attestent. Le chômage est en baisse en Haute-Marne et a retrouvé ses taux d’avant-crise sanitaire. Le département est toujours coupé en deux : le bassin Chaumont-Langres est à 5,6 % de taux de chômage… Les spécialistes appellent ça le quasi plein emploi. Plus au nord, sur un bassin de vie couvrant Saint-Dizier et Vitry-le-François, le taux de chômage est plus haut, de l’ordre de 8,2 %. Ce qui à l’échelle du département représente un taux de chômage de 6,4 % « le plus petit taux de la Région Grand Est », précise Djellali Chaou, le directeur territorial de Pôle emploi pour l’Aube et la Haute-Marne. Ses services craignaient des licenciements et des inscriptions à Pôle emploi massives en septembre mais le phénomène n’a pas eu lieu.
Sur le front de l’emploi, à l’instar de ce qui se passe au niveau national, c’est plutôt l’embellie en Haute-Marne. Toutes les catégories de demandeurs d’emploi sont concernées. Un exemple : dans la catégorie A, la plus nombreuse, le taux de chômage a baissé de 21 % entre juin 2020 et juin 2021. Le cumul sur deux années montre une baisse de 4,8 %.
Un petit millier d’offres
Actuellement, un petit millier d’offres d’emploi sont disponibles à Pôle emploi, un chiffre rarement égalé. Mais ces bons chiffres ne doivent pas masquer une réalité. La Haute-Marne compte encore des demandeurs d’emploi : 6 400 exactement dont 2 800 personnes considérées comme en chômage de longue durée, c’est-à-dire ayant été sans activité au moins douze mois sur les quinze derniers mois. C’est en direction des personnes les plus éloignées de l’emploi justement que Pôle emploi va accentuer ses efforts en cette fin d’année et en 2022. « Il faut trouver une solution pour chacun. Nous allons mettre des moyens », précise Djellali Chaou. Et ces moyens passent notamment par la mise en place de formations. « Nous avons une palette de solutions », souligne le directeur territorial de Pôle emploi pour l’Aube et la Haute-Marne. Il cite aussi la MRS : Méthode de recrutement par simulation.
De nombreux métiers en tension
Mettre en adéquation l’offre et la demande, cette quête est loin d’être nouvelle mais s’avère très prégnante aujourd’hui. Car, de nombreux secteurs d’activité sont en tension, c’est-à-dire qu’ils ne parviennent pas à trouver de la main-d’œuvre. C’est le cas de l’industrie, du bâtiment et des travaux publics (BTP) ; du service aux particuliers ; du secteur médico-social ainsi que de l’hôtellerie-restauration ou du transport logistique.
Pôle emploi essaye d’anticiper avec les entreprises qui savent qu’elles auront besoin de personnels à court ou moyen termes. Deux exemples : les nouvelles forges de Bologne (Lisi) créeront au total quelque 300 emplois sur la zone Plein’Est à Chaumont ; Yanmar à Saint-Dizier recrutera 200 personnes sur cinq ans. D’où le maître mot : anticiper.
Au sujet du RSA
Il y a eu un « régime exceptionnel » dans le maintien des droits des chômeurs durant la crise sanitaire. Il a cessé en juin. Ce qui faisait craindre le « basculement » de ces personnes dans le dispositif du RSA (Revenu de solidarité active). « Avec nos partenaires, la Département et la CAF, nous avons été très attentifs. En fait, ce que nous craignions ne s’est pas produit », dit Djellali Chaou. Le nombre de bénéficiaires du RSA a diminué de 15 % entre juin 2021 et juin 2020. À voir si la réforme de l’assurance-chômage aura un impact de ce côté-là.
Des volumes importants
Djellali Chaou donne quelques chiffres. À Saint-Dizier, actuellement, quelque 360 offres d’emploi sont disponibles uniquement à Pôle emploi. À Chaumont, on dénombre un peu plus de 300 offres et à Langres, près de 250.