Biennale internationale de Design graphique : jeunesse et vie à Chaumont (52)
En un week-end, le centre-ville de Chaumont (52) a connu la légèreté, la fougue et l’aventure de la jeunesse, venue nombreuse pour les moments festifs de la Biennale internationale de graphisme. Plus de 1 000 visiteurs ont fréquenté les conférences, ateliers, soirées et autres moments forts de cette fête.
Un brunch frais, local et revendicateur
Ce dimanche, l’association Chaumont Design graphique s’est jointe à ce grand week-end de retrouvailles. De 11 h à 14 h, les bénévoles ont proposé un brunch aux festivaliers, au sein du marché couvert. Pour ce faire, ils ont fait appel à quatre producteurs ou artisans locaux : L’Utopiste, tarterie située rue Victoire-de-la-Marne, la ferme de Courcelles, Saveurs du monde et L’Entracte essentiellement pour le café. L’association complétait l’offre notamment avec quelques boissons fraîches.
L’événement a connu le succès puisque la file n’en finissait pas et les étudiants et les professionnels du graphisme affluaient sans arrêt. Le principe était simple : il suffit, comme dans un self, de prendre une assiette et de se servir aux différents stands, avant de prendre place pour déguster sur l’un des bancs prévus à cet effet. Devant les gourmandises proposées aux visiteurs, ces derniers n’ont pas fait les fines bouches : tartes salées ou sucrées, viennoiseries, café ou autres boissons chaudes, courge, fruits frais, salades… Il y en avait pour tous les goûts. Surtout que la majorité des produits étaient locaux et faits maison. Pour les festivaliers, ce moment était hors du temps, et gratuit alors pourquoi s’en priver ?
Comme l’association Chaumont Design graphique sait que ce sont des artistes, elle leur a même mis des feutres à disposition. Ainsi, avant, pendant ou après le repas, graphistes et illustrateurs pouvaient s’en donner à cœur joie en remplissant la nappe de motifs. Toma Bletner, président de l’association, a promis qu’il exposerait les plus belles créations.
En débat
Pour donner un peu de contenu à ce moment sous les Halles, la CGT Retraités s’est associée à l’événement en invitant le collectif “Formes de luttes”, fondé en décembre 2019. En fait, pour faire entendre leurs revendications, ils ont fait appel à des graphistes et illustrateurs. Ces derniers, avec leurs dessins et écritures, se sont mis au service de leurs mobilisations, notamment autour des précarités ou de l’hôpital. D’ailleurs, affiches et tracts étaient exposés sous les halles hier. Les étudiants se sont montrés très intéressés par ces objets de lutte.
Dans le cadre de la Biennale internationale de graphisme, les membres du collectif se sont dit que l’occasion était bonne pour débattre avec les étudiants et le monde du graphisme en général sur les conditions et difficultés du métier, qui impose une certaine précarité. Depuis la crise sanitaire, ils savent que les professionnels ont de plus en plus de mal à refaire surface et à travailler, alors même que les conditions d’exercice étaient déjà compliquées avant la Covid. Un débat qui a permis à plusieurs personnes, réunies en cercle, de s’exprimer à ce sujet.
Laura Spaeter
l.spaeter@jhm.fr