Un libraire à Chaumont publie son premier roman
Cogérant de la librairie Le Pythagore et Bragard, Rénald Bailly a signé son premier roman : “La Guérison”. Un récit à la rencontre de trois personnages autour de la thématique du deuil.
“La Guérison”, le premier roman de Rénald Bailly, cogérant de la librairie Le Pythagore et Bragard, affiche plus de 220 exemplaires vendus depuis sa parution en juillet. Les lecteurs y découvrent Archie, un personnage à la vie monotone et extrêmement millimétrée ayant perdu sa fille de 5 ans des suites d’une leucémie.
« Archie est un petit peu antisocial, sa seule connexion au monde c’est le journal qu’il lit chaque matin », raconte Rénald Bailly. L’unique plaisir du protagoniste : déjeuner au café de Mauricette, sa seule amie avec qui il joue à la pétanque. Un jour, Archie rencontre au café Lisa, une femme cherchant justement à le rencontrer. Elle lui modifiera sa vision de la mort.
Si le deuil figure au cœur de l’intrigue, le désir de Lisa de rencontrer Archie en est l’une des artères. À travers ces trois destins liés et communs, l’ouvrage interroge la vie après la mort et les étapes du deuil.
« La mort fait peur, on y est tous confrontés par la perte d’un être cher. Mais, comme la maladie, on cherche à la fuir. Mon livre traite de la mort de façon bienveillante. Le roman n’est pas triste, il donne de l’espoir », soutient le cogérant de la librairie Le Pythagore. Sur les réseaux sociaux, les critiques vont en effet dans ce sens. « Très bon récit. Une belle histoire pleine de rebondissements. De l’amour, de la tristesse, du bonheur, de l’inattendu », écrit une internaute.
Un roman à lire d’une traite
Le personnage d’Archie reflète la mélancolie de l’auteur et sa vision grisâtre de la vie. Une écriture personnelle qui n’était pas destinée à la publication. «C’était vraiment par plaisir d’écrire. J’ai envoyé mon livre par curiosité, pour savoir ce que les éditeurs en penseraient du manuscrit », explique Rénald Bailly. Sur une quinzaine de maisons d’édition, “La Guérison” a reçu qu’une seule réponse négative.
« Depuis la parution, les ventes ne font que d’augmenter », affirme le cogérant de la librairie. Certains lecteurs viennent même le voir à sa librairie. « Le bouche-à-oreille fonctionne très bien », se félicite Rénald Bailly. Comptant une centaine de pages, “La Guérison” se lit facilement d’une traite. « Un client de la librairie est venu me raconter qu’il a retrouvé son épouse à 4 h du matin accroché au roman car elle voulait absolument le finir avant d’aller dormir », raconte l’auteur.
« C’est pour pallier le manque de créativité que je me suis mis à la plume »
L’écriture anime le Bragard depuis l’adolescence. Il rédigeait alors des poèmes et chansons. Depuis la reprise de la libraire avec son frère il y a quatre ans, l’auteur, qui est aussi musicien, n’a plus eu le temps de jouer avec son groupe. « C’est pour pallier le manque de créativité que je me suis mis à la plume. J’écris tous les jours, même si ce n’est que cinq-six lignes. Si je ne rédige pas une journée je l’estime comme fichue », confie Rénald Bailly.
Julia Guinamard – j.guinamard@jhm.fr
Retrouvez Rénald Bailly lors du salon du livre de Chaumont sur le stand de la librairie Le Pythagore du 11 au 14 novembre. Une séance de dédicaces sera organisée le 27 novembre à Saint-Dizier au Petit Paris.
Une édition écologique
Publié chez l’éditeur nîmois Nombre7 au fil des ventes, soit imprimé à chaque commande, “La Guérison” est disponible à la librairie Le Pythagore et sur plusieurs plateformes. Imprimer au fur et à mesure réduit l’empreinte écologique et la mise au pilon des invendus. Le livre est également proposé à l’emprunt aux médiathèques de Chaumont et Saint-Dizier. Quelque 220 exemplaires ont été vendus.