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Haute-Marne : Cette plante invasive qui s’empare du canal entre Champagne et Bourgogne

Voies navigables de France doit encore lutter chaque jour contre le myriophylle hétérophylle. Cette espèce exotique envahissante croît de façon exponentielle dans le canal entre Champagne
et Bourgogne. Rien ne semble l’arrêter.

On la confond souvent avec l’algue verte, quand on voit de nombreux tas disposés près du canal entre Champagne et Bourgogne à Saint-Dizier, semblables à ceux que l’on trouve sur les plages breton-nes. Il s’agit en fait d’une plante, le myriophylle hétérophylle, une « espèce exoti-que envahissante », comme le répertorie le guide de Voies navigables de France. Dans la région Grand Est, 300 km de linéaire sont encore concernés par le problème, dont le tronçon bragard.

Des hélices entravées

Outre l’aspect esthétique qui n’est pas du plus bel effet quand on regarde l’eau, le myriophylle pose de nombreux- problèmes en matière de navigation. « La plante bouche les filtres des bateaux ou se coince dans les hélices, entraînant une surchauffe des moteurs. On la retrouve aussi dans les vannes ou dans les écluses, ce qui produit des bugs avec les capteurs d’ouverture et de fermeture des écluses, ayant pour conséquence des fuites d’eau. Et dans ce cas, l’eau est insuffisante dans les biefs et il faut réalimenter un long secteur », avertit Thierry Matuchet.

Arracher sans cesse

Face à cette plante qui pousse jusqu’à 30 cm par semaine et dont il suffit d’un fragment de quelques centimètres pour qu’un nouveau végétal entier se développe, une seule solution : « On procède régulièrement à de l’arrachage ». À tel point qu’une mini-pelle a été louée à l’année et que les agents font le tour du canal pour vérifier que tout va bien, contrôlent les lieux qui nécessitent d’être arrachés. Quand ils n’utilisent pas la mini-pelle, les agents utilisent aussi une sorte de mois-son-neu-se-batteu-se pour faucher le myriophylle hétérophylle au fond du canal. « Notre but, ce n’est pas de tout retirer, c’est de libérer le chenal de navigation ».

Aucun traitement n’existe pour endiguer cette plante invasive, mais l’université de Lorraine s’est emparée du sujet et effectue des recherches pour trouver des solutions. « Ils essayent de voir comment lutter contre sa prolifération », annonce le responsable. En attendant, que les cyclistes ou les piétons se rassurent, les tas verts ne sont pas dangereux.

Marie-Hélène Degaugue

mh.degaugue@jhm.fr

Deux chantiers importants

VNF a programmé, pour cet automne, deux chantiers. Le premier se déroule à Eurville-Bienville et concerne un renforcement des berges sur 1 900 m. Le coût du chantier s’élève à 640 000 €.

Par ailleurs, des capteurs vont être installés sur les prises d’eau et à l’aval des écluses, tout le long du canal entre Champagne et Bourgogne. Ces capteurs feront remonter les informations sur d’éventuelles pannes ou débits insuffisants à VNF. Le montant de l’opération est de 700 000 €. Cette automatisation devrait permettre à la structure de réagir plus rapidement, sachant qu’auparavant, il fallait attendre le passage de l’agent pour constater un problème. Si certains- dysfonctionnements pourront être réglés à distance, l’intervention physique d’un agent restera, dans la plupart des cas, nécessaire.

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