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La Passerelle : la trêve hivernale au cœur des préoccupations à Chaumont

La trêve hivernale a commencé le 1er novembre et durera jusqu’au 31 mars. L’association La Passerelle, située rue Félix-Bablon à Chaumont, accueille en journée, et vient en aide la nuit à des personnes sans domicile fixe lors de maraudes, entre autres. Explications avec Blandine Clément, coordinatrice de la Maraude.

Avec le début de la trêve hivernale le 1er novembre dernier, l’association La Passerelle est encore plus sollicitée que d’ordinaire. Les maraudes ont d’ailleurs repris au même moment. « Nous avons sensiblement les mêmes chiffres que l’an dernier concernant les bénévoles qui y participent », explique Blandine Clément, coordinatrice de la Maraude. « Du fait de la Covid depuis deux ans, notre dimension sociale est très renforcée. Le principe des maraudes est de créer un lien fort avec les personnes que les bénévoles rencontrent dans la rue. Parler de l’accueil de jour et si nécessaire, faire des demandes d’hébergement d’urgence au 115. Le travail des bénévoles est très important », poursuit-elle. (lire ci-dessous le portrait de Clément, jeune recrue pour les maraudes.)

Plus d’hommes que de femmes

L’année dernière, 40 personnes (37 hommes et trois femmes) ont été vues par les bénévoles et certaines plusieurs fois, ce qui fait grimper le chiffre à 110 rencontres. Le plus souvent les personnes sont à la gare de la ville. C’est d’ailleurs le point de départ, et d’arrivée, des maraudes. En 2019-2020, ils étaient 61, 49 hommes et dix femmes. En 2020-2021, sept duvets ont été donnés et 136 collations ont été distribuées. « Les chiffres sont tout de même stables. D’ailleurs l’un de nos “accueillis” va trouver un logement prochainement. Il va aussi s’engager pour les maraudes. Il a connu la rue très longtemps donc il aura besoin d’un soutien humain et psychologique important pour se créer des nouvelles habitudes. Il est également accompagné dans ses démarches pour trouver un emploi. Plusieurs projets avec les espaces verts ou le ramassage des poubelles se font avec nos “accueillis” pour qu’ils puissent reprendre le chemin du travail. D’autres doivent reconnaître un autre type de mal-être et accepter des soins spécifiques », détaille Blandine Clément.

Des chiffres stables

Selon cette dernière, les hommes sont plus souvent dans les rues que les femmes car elles ont « peut-être une prise en charge plus en amont. Certaines sont aussi maman. Elles sollicitent davantage les aides sociales pour leurs enfants. Néanmoins, nous sentons de plus en plus de précarité chez les femmes malheureusement. »

En 2020-2021, 21 personnes ont fait une demande d’hébergement d’urgence, quatre ont été refusées. En 2019-2020, c’était 35 avec seize refus. « En 2020-2021, 17 personnes ont pu bénéficier des deux chambres misent à disposition par Emmaüs pour la période hivernale. Mais à Chaumont et même dans le département, il manque cruellement d’accueil “Bas œil” . Ce qui signifie que les gens seraient accueillis sans critère spécifique. Certains sont mis à l’écart car ils ont des chiens. Si ces personnes pouvaient être mises à l’abri juste une nuit, ce serait bien », explique Blandine Clément

D’ailleurs, avec la crise sanitaire actuelle, certains pourraient croire que le pass sanitaire soit obligatoire pour les accueillis ou les bénévoles. Ce n’est pas le cas. « Nous demandons un test PCR négatif que si la personne va en hébergement d’urgence », insiste la coordinatrice des maraudes.

Caroline M.Dermy
c.dermy@jhm.fr

Clément se lance dans les maraudes de La Passerelle

Les maraudes de l’association La Passerelle ont commencé le 1er novembre, tous les jours de 20 h à 22 h, et continueront jusqu’au 31 mars prochain. C’est pourquoi Clément, 26 ans, a décidé de s’engager dans cette aventure humaine. « Je voulais le faire déjà l’année dernière, mais il n’y avait plus de place. J’habite Chaumont et je travaille à la Caf sur les plateformes téléphoniques, alors ces maraudes seront un plus dans mes échanges futurs. »
Blandine Clément, coordinatrice de la maraude, lui explique les différentes règles à respecter pendant les soirées. « Vous êtes les yeux du 115, il reste votre interlocuteur privilégié. Créer un lien avec les personnes que vous rencontrerez est important, mais il ne faut pas pour autant forcer les choses. Juste discuter peut être salvateur pour quelqu’un », détaille-t-elle. Elle rajoute que tous les mois une réunion est fixée avec tous les maraudeurs pour parler des événements qu’il peut y avoir. « C’est important d’y assister pour que nous puissions échanger tous ensemble », insiste-t-elle. 
« Je suis disponible très rapidement, je peux commencer quand vous voulez », souligne Clément. Selon l’association, dans l’idéal, chaque bénévole devrait faire une maraude par semaine. « Nous sommes une vingtaine actuellement. Il faut que les gens tournent correctement pour que le planning soit bien organisé », précise Blandine Clément. Après la signature de la charte et des papiers administratifs, Clément a eu droit à une visite des locaux de La Passerelle pour mieux connaître la structure, les employés, les autres bénévoles et démarrer ses maraudes le mieux possible.

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